BERNEVAL LE GRAND

SAINT MARTIN EN CAMPAGNE

Code : plage jaune 1 pour l'est                      Code : plage jaune 2 pour l'ouest

C'est le commando N° 3 qui est désigné pour débarquer sur ces plages très proches l'une de l'autre. Plages est un bien grand mot. Ce ne sont en réalité que des valleuses sèches extrêment é&troites qui desccendant de la falaise mène sur des plages de galets subùmergés à marée haute. La mission du commando qui doit débarquer en deux équipes, détruire la batterie 2/770 de 177 mm (nom de code Goebbels) qui peut écraser la plage de Dieppe sous le feu de ses obus.

 

Le commando 3 est déjà désorganisé avant d'atteindre la plage. Nous avons vu que pris sous le feu d'un convoi allemand quelques LCP se sont dispersés. Certains retourneront en Angleterre sans avoir débarqué leurs troupes. Son commandant, Dunford-Slater, au prix d'incroyables efforts parvient à rejoindre le navire-PC de Roberts au bout de 2 heures, trop tard pour agir sur le raid.

Le LCP 15 (lieutenant de vaisseau H.T.DUNCKEE) atteint le premier la plage occidentale à 4H45, tout seul. 20 membres du commando sous le commandement du major YOUNG prennent pied sur les galets. Aucune activité ennemie. Devant eux des barbelés de 2 mètres de haut emplissent la valleuse, aucun explosif pour les faire sauter. Les hommes escaladent la paroi de la ravine. Le jour les surprend accrochés à la falaise.

Derrière eux, des LCP arrivent enfin, emmenés par le capitaine de corvette C.L. CORKE. 96 commandos, quelques guides et 6 Rangers sous le commandement du capitaine R.L. WILLS se préparent à débarquer sur la plage orientale. Une patrouille allemande repère les commandos. 150 soldats allemands armés de mortiers, de mitrailleuses et de pièces anti-chars prennent position. Derrière eux 250 soldats gardent la batterie Goebbels et 250 autres sont en réserve. A 5h30 l'enfer se déchaîne. Des commandos avant de débarquer sont tués dans les embarcations. A 5H35, les LCP s'échouent et des commandos foncent sur la plage orientale, 150 mètres à découvert. Wills meurt avant d'atteindre un abri. Le lieutenant Edwin Loustalot, un ranger américain prend le commandement, il est tué. Premier soldat américain à mourir sur le front européen. Une vedette tente d'appuyer de son feu les commandos, vedette prise à partie par un pétrolier armé (le Franz) qui vient d'apparaître. Le Franz fait explosion et la vedette continue à tirer vers la falaise. A 7 heures, les commandos tentent un repli vers les LCP. En vain les LCP sont immobilisés. A 10 Heures les Allemands lance une contre-attaque, les 82 derniers commandos survivants sont faits prisonniers.

le chemin du groupe de Wills                                                le chemin du groupe de Young     

Sur la plage occidentale, Young assiste à l'assaut de Wills et pense que le débarquement a réussi. Avec ses 20 hommes, il atteint le sommet de la falaise et atteint la route Dieppe-Berneval. Les commandos traversent Berneval et atteignent la batterie de 152. Ils passent à l'attaque. A aucun moment les Allemands ne se rendent compte qu'ils sont attaqués uniquement par 20 hommes. Ces derniers ne peuvent cependant prendre la batterie et se bornent à interdire aux Allemands d'utiliser leurs canons lourds. Après une heure et demie de combat, faute de munitions, Young donne l'ordre de repli. Le LCP 15 attend depuis 3 heures sur la plage. A 8H30, les 20 hommes embarquent et mettent le cap sur l'Angleterre. A aucun moment, faute de transmission, Young n'a su que Wills était en grand danger.

Un des blockhaus de la batterie Goebels

L'attaque sur Berneval n'est qu'un demi-succès, la batterie Goebbels n'a pas été détruite, tout au plus elle a été empêchée de tirer pendant I heure et demie. 25 tués et disparus, 110 prisonniers sont les pertes du commando 3.