LA PREMIERE ARMEE FRANCAISE

Pour le débarquement de Provence et la campagne de France, le Groupe d'Armée B est constitué des :

-3ème Division d'infanterie algérienne (général Joseph de Goislard de Monsabert puis général Duval puis général Guillaume) avec les 4e Régiment de Tirailleurs tunisiens, 3e et 7e Régiments de Tirailleurs algériens, 7e Régiment de Chasseurs d'Afrique, 37e Groupe Forces Terrestres Antiaériennes, 67e Régiment d'artillerie d'Afrique, 83e Bataillon du génie, 83/84e Bataillon de transmissions, 3e Régiment de Spahis algériens de reconnaissance, 49e Régiment d'infanterie, 3e Bataillon médical, 3e G.E.D., compagnie du Train.

- 1ère Division Française libre anciennement 1ère Division de Marche d'infanterie (général Charles Diego Brosset puis général Garbay) avec les 1ère Compagnie de chars, 1er Régiment d'artillerie coloniale, 21e Groupe antillais de D.C.A., 9e Compagnie de réparations, 1er Régiment de Fusiliers marins, le Bataillon du Pacifique, 23e Compagnie nord-africaine, 1er Bataillon médical, 1er Régiment de marche des Spahis marocains, 13e Demi-brigade de la Légion Etrangère, 11e Régiment de Cuirassiers, 2e, 3e, 4e, 5e,7e, 11e, 21e, 24e Bataillons de marche, 50e compagnie de quartier général, 4e compagnie anti-chars, Groupe d'Exploitation Divisionnaire, Hopital de campagne Hadfield-Spears, Ambulance chir. légère, 1ère compagnie du Train, 1ère compagnie de Circulation Routière, 1er Bataillon des Transmissions, Peloton d'aviation légère d'observation, services divers : Intendance Divisionnaire, matériel, parcs, trésor, poste, prévôté, justice militaire, aumônerie, dépôts, centres d'instruction soit 15 807 hommes .

- 9ème Division d'infanterie coloniale (général Magnan) avec les 4e, 6e et 13e Régiments de Tirailleurs sénégalais, les 6e, 21e et 23e. R.I.C., le R.I.C.M., le R.A.C.M., 26è Groupe de F.T.A., 3e R.A.C., 71e Génie, du Train, 71/84e Transmissions, 25e Bataillon médical, G.E.25, un peloton aviation.

- 1ère Division blindée (général Touzet du Vigier puis général Sudre) avec les 2e,3e, 5e et 9e Régiments de Chasseurs d'Afrique, 2e Cuirassiers, 1ère Demi-brigade de Zouaves, 68e d'Artillerie d'Afrique, 38e groupe F.T.A., 88e Bataillon du génie, du Train, 91/84e Transmissions et 15e Bataillon médical, et un Peloton aviation.

- 2ème Division d'infanterie marocaine (général Dody puis général Carpentier ) avec les 4e, 5e, 8e Régiments de Tirailleurs marocains, 3e Régiment de Spahis marocains, 63e Régiment d'Artillerie d'Afrique,151e Régiment d'infanterie, 20e Bataillon de Chasseurs alpins, 29e Escadron du train, 9e Bataillon médical, 87e Bataillon du Génie, 87/84 C.M.T., un peloton aviation, 41e groupe de F.T.A..

- 4ème Division d'infanterie marocaine, appelée aussi division d'infanterie de montagne (général Sevez) avec les 1er, 2e et 6e Régiments de Tirailleurs marocains, 8e Bataillon médical, 1er Régiment de Tirailleurs algériens, 27e Régiment d'infanterie, 4e Régiment de Spahis marocains, 69e Régiment d'artillerie de montagne, 31e Escadron du Train, 82e Bataillon du Génie, 88/84e Bataillon de Transmissions, 64e Régiment d'artillerie d'Afrique et 33e G.F.T.A..

- 5ème Division blindée (général Henri de Vernejoul puis général Schlesser) avec les 1er Régiment Étranger de cavalerie, 1er, 11e et 6e Régiments de Chasseurs d'Afrique, 1er Régiment de Cuirassiers, le Régiment de marche de la Légion,62e Régiment d'artillerie d'Afrique, 31e G.F.T.A., 385e Compagnie du Train, 96e Bataillon du Génie, 14e Bataillon médical et un peloton aviation.

- Groupement de Tabors marocains (général Guillaume puis colonel Hogard) avec les 1er, 2e et 3e Groupes de Tabors.

- Groupe Naval d'Assaut (capitaine de frégate Seriet)

- 1er bataillon de choc (colonel Gambiez).

- Groupe de Commandos d'Afrique. (lt-colonel Bouvet)

- Groupe des Commandos de France.

- Unités non endivisionnées : 16 groupes d'artillerie, 6 régiments de tank-destroyers, 2 régiments blindés de reconnaissance, 4 régiments du Génie, 3 régiments de pionniers, 12 groupes d'artillerie anti-aérienne, 14 groupes de transport auto, 10 compagnies muletières,

- Services non endivisionnés des Transmissions, des Essences, de l'Intendance, du Matériel. Il ne faudrait pas oublier les 5 000 A.F.A.T (auxiliaires féminines de l'Armée de Terre) qui servent comme secrétaires dans les Etats majors, comme assistantes sociales, téléphonistes ou radios, infirmières et conductrices ambulancières, les aumoniers catholiques et protestants et les correspondants de guerre.

Au cours de la campagne de nombreuses unités sont rattachées à la Ière Armée Française et parfois retirées suivant les besoins du Haut Commandement allié.

- 23 août 1944 : 150 F.F.I. de Hyères s'engagent à la 1ère D.F.L..

- 30 août, le maquis Ardennes (cdt Vigan-Braquet) qui combat dans la région de Bagnols sur Cèze rejoint le Groupe d'armée B. C'est la première unité F.F.I. qui s'intègre ainsi, elle va former le noyau du futur 20e Bataillon de Chasseurs Alpins. A noter que ces résistants n'ont rien à voir avec les Ardennes, ils sont du Gard. Ce même jour, les F.F.I. du Charolais se joignent à l'Armée B.

- Puis ce sont ceux du bataillon du Charolais (cdt Ziegel-Claude) et ceux du groupement du Lomont (cdt Paul).

- 30 août sur le front des Alpes, ce sont les F.F.I. du Dauphinois qui rejoignent. Dans peu de temps avec leurs camarades de Savoie et de Haute Savoie, ils font former la 27e Division Alpine. Puis ce sont les bataillons des Glières (cdt Godart), le bataillon du Vercors (cdt Costa de Beauregard), le maquis de Saint Julien en Genevoix qui rejoignent. Les Alpes, l'Ain, la Drôme et l'Ardèche forment 30 bataillons groupant 20 000 hommes.

- Début septembre, des Cosaques de l'Armée Vlassov désertent l'armée allemande et passent à la Ière Armée.

- Début septembre, les fuyards allemands sont talonnés par les F.F.I. des Pyrénées, de la Haute Garonne, du Tarn, du Lot, de la Corrèze, du Languedoc, du Limousin, et du Massif Central. Tout fiers d'avoir libérés leur département, ils estiment qu'il reste du travail à faire. Le plus souvent à pied, quelquefois à bord de véhicules réquisitionnés ou récupérés, ils convergent vers Beaune. Grace à un miracle le corps-franc Pommies a déniché un train qui les a rapproché des combats (il deviendra 49e R.I.). Ces F.F.I. sont 25 000, mal armés d'armes récupérés, pas équipés. Ils ont parfois de leur propre initiative reformé des régiments dissous tel le 8e Dragons (F.F.I. de Corrèze), tel le 2e Dragons (cdt Merlat).

Vont rejoindre les rangs de la Première armée : le maquis de Chambarrand (cpte Mariotte), le bataillon de Chartreuse (cdt de Loisy), le maquis de Provence, le commando Coursonde-Villeneuve, le Commando de Légion Lacaze, le commando Hermine, le groupement Thivollet qui va devenir le 2e Cuirs, soit 3 000 hommes.

Arrivent les maquisards du sud-ouest qui vont constituer une division légère, où l'infanterie est représentée par les Pyrénées (Pommies-Le Bordelais), le Tarn (demi-brigade Ben Tata-Ajax), la demi-brigade Trioche, l'Aveyron (bataillon Marc), et la reconnaissance par le 3e Dragons de Castres qui va devenir 12e Dragons (cl Dunoyer de Segonzac) et le 3e Hussards de Montauban (Marcus) et des élèments de Transmissions, du Train et des embryons de service. Dans la foulée va arriver la brigade "main noire" du Lot et Garonne.

Voici la Brigade Languedoc avec ses 7 bataillons, du Limousin avec trois demi-brigades à trois ou quatre bataillons et un groupe de reconnaissance, du Berry le 1er régiment d'infanterie (cl Bertrand), le groupe mobile d'Auvergne (cl Fayard-Mortier) avec 4 demi-brigades, un groupement d'artillerie du 4e R.A. et un bataillon de la Garde mobile Républicaine (cdt Thiollet).

Dans l'avance du groupe d'armée B rejoignent le 1er bataillon du Charolais (cdt Ziégel-Claude), le commando de Cluny (cdt Bazot-Laurent), le 2e bataillon du Charolais (cpte Monti), le bataillon du Louhannais (cdt Daumont) qui devient 2e Bataillon de Chasseurs à pied, le 5e Régiment de Dragons avec des F.F.I. de la région de Macon.

La Haute-Bourgogne et la France-Comté ne sont pas en reste et fournissent le 1er Régiment du Morvan (cl Chevrierè-Sadoul) qui deviendra le 27e R.I. avec le régiment de France-Comté (cl Lagarde), le 2e Régiment du Morvan (cdt Alizon-Guy), le groupement de volontaires de l'Yonne (cdt Adam-Roger) qui deviendra 35e R.I., un bataillon de mineurs de Saint-Etienne (cdt France).

De l'ouest et du nord sous domination allemande depuis 4 ans et où la Résistance a été malmenée, arrivent des isolés ou de petits groupes. De la région parisienne, arrivent de Neuilly le bataillon 12/22 qui rejoint les Commandos d'Afrique, le bataillon 26/22 du Mont Valérien, le 19e B.C.P., le bataillon du Lycée Janson de Sailly ; puis les 3 000 hommes de la brigade de Paris du cl Rol-Tanguy qui va prendre le nom de Groupement tactique de Lorraine puis devenir 151e R.I..

Alsaciens et Lorrains se regroupent dans la brigade Alsace-Lorraine du cl Berger (André Malraux) qui deviendra une unité de la 3e demi-brigade de Chasseurs à pied, le groupement Oziol ou Bataillon alsacien, le 1er Chasseurs à pied.

Le 152e R.I. (les Diables rouges) est reformé. Puis le 4e R.A. à partir d'artilleurs isolés dans les différents groupements.

Le 27 septembre 1944, la force B prend l'appellation de Ière Armée française.

comprenant les I° et II° Corps d'armée.

(généraux Marie-Emile Béthouart et Joseph de Goislard de Monsabert)

De son débarquement jusqu'à la Victoire finale, la 2e D.B. du Général Leclerc restera rattachée à une Armée Américaine et ne sera détachée à la Première Armée Française que pour les combats de Colmar.

Octobre 1944 à Avril 1945 : Le commandement français décide le "blanchiment des troupes", le remplacement des soldats noirs et maghrébins pour les préserver des rigueurs de l'hiver. A la 9e D.I.C.,  les 4e, 6e et 13e Régiments de Tirailleurs sénégalais laissent la place aux 6e, 21e et 23e Régiments d'Infanterie coloniale. Le 8e Tirailleurs marocains est remplacé par le 151e R.I. Dans les autres divisions, la situation est identique, le 7e Tirailleurs algériens est remplacé par le 49e R.I., le 1er Tirailleurs algériens remplacé par le 27e R.I., le 64e d'artillerie d'Afrique remplacé par le 69e d'Artillerie de montagne. Dans certaines unités mixtes, le personnel africain est remplacé individuellement.

La campagne des Vosges voient arriver en ligne en octobre 1944 : le Bataillon de Gardes Mobiles Thiollet, et de la 2e D.B., le 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes (le 1er R.C.P. du lt-colonel Faure).

En janvier 1945, rejoignent le 159e Régiment d'infanterie alpine (cl Marielle-Trehouart) et le groupement d'escadrons de La Ferté arrivant des Alpes.

Au plus fort de l'attaque allemande sur Strasbourg, la 10e Division d'infanterie (gl Billotte) va rassembler les F.F.I. de la région parisienne.

5e Régiment d'infanterie (lt-cl Emblanc), le 24e Régiment d'infanterie (lt-cl Bablon), 4e demi-brigade de Chasseurs (cdr Petit), 81e Régiment d'infanterie de Montpellier (cl de Chambrun-Carrel), 126e Régiment d'infanterie de Brive (cl Godefroy) vont grossir les rangs de la Première Armée.

Pour la reconquête de Colmar, la 2e D.B. française (général Leclerc) et la 36e D.I.U.S, rejoignent l'armée de Lattre qui lance son attaque le 7 décembre sous une tempête de neige. De Lattre obtient aussi le renfort du III° Corps U.S.. En renfort encore le XXI° Corps U.S. et la 75e Division U.S.. Il y a désormais 5 divisions U.S. au sein de la Première Armée Française. Colmar libéré les Américains et la 2e D.B. rejoignent leur armée d'origine.

Après la libération totale de l'Alsace, La 1ère D.F.L. rejoint le front des Alpes. Montsabert et sa Task Force sont rattachés à la VII° Armée américaine, la 1ère D.B. perd ses équipages de pont qui passent aussi à la VII° Armée. La 10e Division d'infanterie (gl Pierre Billotte) est destinée à garder la rive française du Rhin, le temps que les F.F.I. soient aguerris.

Pour le franchissement du Rhin, arrivent le 23e Régiment d'infanterie (cl Lalande), le 60e Régiment d'infanterie (cl Jarry).

Le 1er mars 1945, le commandement allié crée un Détachement d'Armée des Alpes (D.A.A.) qu'il place sous les ordres du gl Doyen. Ce détachement peu à peu échappera au commandement de la Ière armée. Il sera renforcé par la 1ère D.F.L..

En avril, les gars du Nord arrivent dans la 1ère Division d'infanterie formée dans la région de Bourges (gl Caillies).

En avril 1945, la division reçoit le renfort du 2ème Spahis algériens de reconnaissance, du 19ème Régiment de Chasseurs portés.

LA CAMPAGNE

Les noms de groupes de F.F.I. ou F.T.P. ont pu m'échapper, mon lecteur voudra bien m'en excuser.