L'HISTOIRE DU GROUPE DE TRANSPORT 535

LA CREATION

 

Par le décret du 11 avril 1956 le gouvernement français prévoit de rappeler sous les drapeaux, par échelons successifs, les "disponibles" des contingents 51/3, 52/1, 52/2, 52/3, 52/4, 53/1, qui sont rentrés chez eux, leur temps de service obligatoire terminé et de garder sous les drapeaux ceux du contingent 53/2 en cours de service. Sont ainsi concernés tous les jeunes hommes nés entre le 15 avril 1931 et le 31 août 1933. Par ces dispositions, le gouvernement espère disposer de 65 000 à 90 000 hommes par contingent. Tous ces soldats sont destinés à l'Afrique du Nord. L'objectif étant de donner satisfaction au Gouverneur Général Lacoste qui réclame 400 000 hommes pour le 1er Juin 1956. Des décrets successifs rappellent chacun des contingents. Chaque homme reçoit ensuite sa convocation individuelle. L'autorité militaire nommera ces appelés "les disponibles". L'Histoire retiendra le nom qu'ils ce sont donné : les rappelés. Des manifestations vont ponctuer ce rappel sous les drapeaux. Les rappelés, leurs familles s'opposeront parfois violemment aux forces de l'ordre. Mais au bout du voyage, Marseille ou Port Vendres puis l'Algérie.

Pour rendre opérationnels ces hommes, il va être constitué ou reconstitué des unités dans toutes les armes. Comme le nombre de "disponibles" est supérieur aux besoins réels des services, il va être constitué des bataillons de marche ou des bataillons d'infanterie. Nous allons retrouver sur le terrain des Bataillons du Train, des Bataillons de l'Air, des bataillons de Fusiliers Marins, etc, destinés aux combats d'infanterie.

EVREUX

 Le Groupe de Transport 535 est formé à Vincennes le 4 mai 1956 avec une majorité de disponibles originaires de la 1ère Région Militaire (région de Paris) mais la formation réelle s'effectue à Evreux au quartier Tilly dans la caserne du 7e Chasseurs.

Les formalités et l'instruction sont menées "tambour battant". Le groupe de transport est attendu en Algérie et les "gus" qui vont se retrouver comme chauffeurs ne sont pas des professionnels des transports. Ce sont de braves types que l'armée en quelques jours va transformer en conducteur du Train. Pour la plupart leur formation aura consisté en quelques tours dans la cour de la caserne et une ou deux sorties sur route de campagne. Comme pour le reste, ils apprendront sur place. Quand aux gradés appelés, leur formation est à peine plus poussée. Il faut faire vite.

 

La caserne Tilly au temps des Chasseurs

 

La caserne Thilly

 

aujourd'hui

SYMBOLES

 

 

 

Insigne du Train : La roue dentée ailée qui symbolise l'Arme du Train est la reprise de la plaque du ceinturon de la Grande tenue de 1935. C'est le symbole de la cohésion entre toutes les unités du Train. Le 28 mai 1931, la roue ailée crénelée à 8 puis à 12 dents (1945) est devenue l' attribut officiel du train par décision ministérielle. L' insigne représente un vol d' argent (Ailes) encadrant une roue dentée de part et d' autre du moyeu. Les ailes d' HERMES symbolisent la rapidité de déplacement de l' Arme du TRAIN. La roue (qui est un engrenage et non une roue de véhicule) symbolise la mécanisation, la motorisation et aussi le progrès technique.

Insigne d'unité : Le groupe de transport dès sa formation se voit attribuer un insigne rappelant ses origines : Donjon du Château de Vincennes pour rappeler sa formation initiale avec des rappelés de la 1ère région militaire, en dessous : tête de bélier pour rappeler son affectation première en Algérie et rappeler la puissance. Les 2 éléments sur une roue à 12 rayons comme toutes les formations du Train. En fond, les couleurs vertes et blanches du Train (source Service Historique de l'Armée de Terre).

Ecusson : C'est l'écusson classique des soldats de l'Armée de Terre. Porté sur le bras dans les tenues de sorties d'été ou d'hiver. Pendant la période Algérie, l'écusson comporte 3 lisérés rouges sur fond noir comme pour toutes les troupes d'Afrique. Pendant la période Allemagne, il n'y a plus que 2 liserés rouges. Pour les brigadiers-chefs, sous-officiers et officiers le nombre 535 est argenté et non plus rouge.

Etendard : Le groupe de Transport 535 ne sera jamais représenté par un étendard. Petite structure, il sera doté d'un fanion aux couleurs du Train, vert et blanc (voir celui du 135 RT dans la page la succession). Ce fanion en Algérie sera rarement présenté aux hommes de troupe. En Allemagne, toutes les semaines il y aura une prise d'arme où le fanion porté par un sous-officier sera présenté aux hommes du rang. Les fanions du 535 sont déposés au Musée des Equipages Militaires et du Train à Tours (en réserve et non visibles).