L'Afrique du Nord comme le reste de la France est d'abord sous le choc du désastre de mai-juin 1940. Mais les liaisons avec la zone non occupée en métropole sont maintenues et les navires continuent leurs navettes entre Marseille et les ports d'Afrique du Nord. Rejoignent ainsi des troupes qui n'ont pu être incluses dans l'Armée d'Armistice de France non occupée.
Les forces restées en Afrique sont en état de vigilance permanente attendant le débarquement des Allemands et des Italiens qui ne viendront pas. Tout au plus, apparaîtront les membres des commissions d'armistice, en trop petit nombre pour "surveiller" 120 000 hommes répartis sur un si vaste territoire.
La France ayant succombé,
toute l'armée d'Afrique du Nord suit les ordres du Maréchal
Pétain. Après le coup de force britannique sur Mers
el Kébir, les Français se sont trouvés de
nouveaux ennemis : les Anglais. Pétain a été
très clair : repousser tout agresseur quel qu'il soit.
Le Général Weygand devient en octobre 1940, commandant
en chef des Forces Françaises en Afrique, basé à
Alger. Il est à ce titre chargé par le Maréchal
Pétain de « maintenir le bloc des possessions demeurées
à Vichy ». Il réorganise en profondeur l'Armée
d'Afrique, considérant que « sur ce continent , l'Allemagne
et l'Italie demeurent des ennemies ».
Sans éveiller les soupçons de ces deux puissances,
Weygand réarme l'Armée d'Afrique et stocke divers
matériels militaires avec l'aide en 1942 du Général
Juin (natif de Bône-Algérie) dans les fermes et villages
du bled.
Il signe au demeurant, le 26 février 1941, un accord de
soutien économique avec les Etats-Unis. Ces éléments
dénotent toute l'ambiguïté de cette époque
et apportent surtout un éclairage nouveau quant au rôle
réel des dignitaires de l'Armée d'Afrique dans la
préparation de la Libération de la France. Sur la
pression des Allemands, Weygand est toutefois placé d'office
à la retraite par les autorités de Vichy. Il est
remplacé par le Général Juin.
L'agresseur, il arrive au Maroc et en Algérie le 8 novembre 1942 sous la forme d'une opération combinée anglo-américaine. Les troupes françaises tentent de les repousser. En certains endroits de violents combats se déroulent, en d'autres endroits, les Américains sont accueillis à bras ouverts. 3 jours plus tard, les combats cessent et les Troupes Françaises se rangent aux cotés des Alliés.
Et le Train dans ces événements ? Ses escadrons sont là depuis 1920 et après avoir envoyé des renforts sur la métropole, ils continuent leurs missions habituelles de ravitaillement des garnisons.
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Tringlots en Algérie | |
Unités du Train en Afrique du Nord |