1881 : Algérie

Suite du soulèvement du marabout : Bou-Amama. Cette fois, la révolte est sérieuse. Il faudra plusieurs campagnes et plusieurs colonnes pour obliger Bou-Amama à se réfugier au Maroc. Sa bande aura néanmoins causé la mort de 65 soldats tués dans une embuscade près d'Aïn Sefra. Bou-Amama reviendra en 1904.

1881 : Tunisie.

Début de la conquête de la Tunisie. Une base navale est vitale pour ravitailler les navires au carrefour de la Méditerranée orientale et de la Méditerranée occidentale. 28 000 hommes (gl Forgemol de Bostquenard) entrent en Tunisie le 25 avril (4 brigades) par la vallée de la Medjerda.  Le 1er mai , 8 000 autres (gl Bréart) sont directement débarqués à Bizerte par une division navale. Participent aux combats : les 7e, 29e, 27e Bataillons de Chasseurs à pied, les 40e, 96e, 140e, 18e, 22e, 52e, 82e, 27e et 142e Régiments d'infanterie de ligne, les 1er, 2e et 3e Zouaves, le 2e Tirailleurs algériens et un régiment constitué de bataillons des 1er et 3e Tirailleurs algériens.

Le 13 mai, Tunis est occupé. Dans le sud tunisien, un soulèvement entraîne la formation de plusieurs colonnes (spahis, chasseurs, infanterie légère et régiments mixtes) qui se dirigent sur Sfax. La ville est bombardée par la marine puis occupée. Puis viennent le tour de Gabès, Djerba, Sousse, Kairouan et contrôle le Chott-El-Djerid.  2 400 hommes sont morts de maladie (typhoïde, dysenterie et malaria). Un protectorat s’instaure, avec une fiction de gouvernement local qui durera jusqu'en 1914.

Une partie des soldats est retournée en Algérie pour mater la révolte des Ouled-Sidi-Cheikh.

1881 : Afrique de l'ouest.

Une colonne de 200 soldats entame une marche vers le fleuve Niger (voir en 1877).  Le roi local Samory n'entend pas se laisser déposséder et la colonne bat en retraite. Une autre colonne sous le même commandement revient avec des forces plus importantes et des canons. Les troupes françaises entrent à Bamako en février 1883. Pendant 15 ans, Samory va guerroyer du Niger à la Haute-Volta. Son armée est puissante, composée de soldats réguliers, armée de fusils modernes, bien commandée, utilisant très bien le terrain. Samory se permet même d'envoyer différentes colonnes attaquer les Français. En 1885, une de ces colonnes comportent 12 000 hommes qui harcèlent les Français sur leurs lignes de communication. Gallieni et ses soldats mettront 1 an pour défaire ces 12 000 hommes. Des incidents éclateront encore en 1887, en 1890.  Il faudra attendre 1898 pour que Samory se rende.

1882 : Indochine.

Arrivé dans le Fleuve Rouge avec ses trois petites canonnières et 700 hommes, le commandant Rivière s'empare le 25 avril 1882 de la citadelle de Hanoi.  D’autres villes sont prises dans les jours suivants.

1883 : Indochine.

Le cdt Rivière, le 27 mars 1883  réussit à prendre Nam-Dinh mais la faiblesse des effectifs dont il dispose entraîne une tragique répétition des événements de 1873.  En mai 1883, les Pavillons Noirs encerclent Hanoi. Rivière effectue une sortie le 16 et une seconde le 19 au cours de laquelle il est tué au combat de Can-Giay, près du Pont de Papier. Sa mort va provoquer l'envoi de renforts importants aux ordres de l'amiral Courbet et la conquête du Tonkin. Les Pavillons Noirs ( traduction du chinois Hei qi jun) sont des soldats irréguliers de l'impérium vietnamien récupérés par les Chinois qui les utilisent. Ce sont d'anciens rebelles Taiping commandés par Liu-Yongfu (1837-1917, Luu-Vinh-Phuoc en vietnamien). Ils ont été expulsés de Chine en 1864 vers le Tonkin, après l'écrasement de leur révolte (1850-1864). Les Annamites les utilisent contre les tribus des montagnes, entre le fleuve Rouge et la rivière Noire. À ce titre, Liu-Yongfu obtient un rang officiel à la cour.

Le 30 juillet, Courbet est à Haïphong avec 2 petits cuirassés (Bayard et Atalante), un croiseur (Châteaurnault), trois canonnières et deux transports. Le 16 août, il déclare la côte annamite en état de blocus. Le 18 août, il appareille de Tourane et deux canonnières remontent la rivière et mouillent devant les murailles de Hué. Le débarquement s’effectue le 20 août ; le commandant Parayon s’élance le premier, suivi par 300 matelots et deux sections d’infanterie de marine. Il progresse malgré le feu nourri des forts. Après une heure de combat, au cours de laquelle nous comptons quelques blessés, pas un seul mort, l’ennemi bat en retraite, abandonnant 600 cadavres sur le terrain. Le 21 août, Courbert fait occuper toute la ligne évacuée et impose un armistice, signé à Hué le 25 août. En moins de trois semaines, il a vengé le cdt Rivière et rempli sa mission.

Presque aussitôt, des complications surgissent, les Pavillons Noirs se sont regroupés et l’Armée régulière chinoise se joint à eux. Ils occupent deux puissantes forteresses, Son-Tay et Bac-Ninh. Il faudrait des renforts. Ces renforts tardent, et les Chinois se hâtent de prendre l’offensive. Courbet proclame l’état de siège. Il a préparé son plan et choisi pour objectif Son-Tay, en bordure du fleuve Rouge, citadelle à la Vauban, défendue par une garnison de 2 000 hommes que commande le chef des Pavillons Noirs, Lun-Vinh-Phuoc, vainqueur autrefois de Henri Rivière et de ses compagnons.

Les Pavillons noirs sont dotés de fusils modernes et ils ont 150 canons. Courbet a à sa disposition : des Turcos d’Alger, des Tirailleurs cochinchinois, quelques Légionnaires et cinq batteries d’artillerie à cheval et deux batteries de 65 de marine, au total, à peine 5 000 combattants. Le prestige de l’amiral, la stricte discipline qu’il impose à ses hommes, le rude entraînement auquel il les a soumis viennent à bout de tous ces obstacles.

Son-Tay est protégé par plusieurs villages que des digues défendent contre les crues. C’est sur Phu-Sa que porte le premier effort de Courbet. Le 11 décembre, les Français marchent sur Phu-Sa en deux colonnes, la plus forte menée par le fleuve sous les ordres de l’amiral lui-même ; la deuxième, commandée par le cl Belin, passant par la voie de terre. A 15H00, la première colonne débarque à 500 mètres en amont du confluent du Day. Le soir, elle atteint la digue et s’y fortifie. La seconde colonne, retardée par les obstacles du terrain, rallie le 13 décembre, à midi. Le 14 décembre, Courbet donne l’assaut à Phu-Sa et s’en empare. Malgré des contre­attaques multiples, les Pavillons Noirs ne peuvent reconquérir la position perdue.

Fort de ce premier succès, Courbet va s’attaquer maintenant à Son-Tay. Il s’établit à la porte de l’ouest avec ses adjoints cependant que les batteries tirent sur l’arrière des défenseurs. Après quelques heures de bombardement, l’amiral lance ses hommes à l’assaut, la Légion étrangère en tête. Il est 17H00. Une heure plus tard, Courbet pénètre dans la place et met fin au combat. Lun-Vinh -Phuoc, à tout jamais déconsidéré par cet échec, a battu en retraite avec ce qui reste de ses soldats, laissant sur le terrain 3 000 hommes hors de combat. Les Français ont perdu 80 morts et 300 blessés.

1884 : Afrique de l’ouest

Véritable naissance des Tirailleurs sénégalais avec la constitution du premier régiment qui en 1892 comportera 15 compagnies réparties sur un territoire allant du Sénégal au Soudan français et au Dahomey.


Tirailleur

Ces tirailleurs que l’on appelle Sénégalais même s’ils viennent d’autres régions, sont souvent volontaires mais aussi appelés par tirage au sort ou désignés d’office (parfois vendus) par les chefs coutumiers. Ils servent pour 3 ans renouvelables, sauf les habitants de Dakar, Saint-Louis, Thiès et Rufisque au statut identique à la métropole. Bambaras, Oualofs, Mossis, Maliakés, Soussous, Toucouleurs, Sambas, Foulas sont mélangés afin qu’aucune ethnie ne possède la majorité dans une compagnie. L’encadrement est européen avec quelques gradés de couleur. Dans les unités, nous trouvons des appelés métropolitains dans les États-Majors et les compagnies de soutien. Ces tirailleurs doivent être utilisés uniquement en Afrique Noire. Cette belle résolution ne tiendra que quelques années. Le commandement les enverra à Madagascar, au Maroc puis en France pour la Grande Guerre.

Les jeunes des Antilles et des Comptoirs français de l’Inde sont soumis également au service militaire et sont affectés en priorité aux troupes de marine. Plus tard, seront constitués des régiments de Tirailleurs gabonais, de Tirailleurs haoussas, de Tirailleurs annamites, de Tirailleurs tonkinois, de Tirailleurs Sakalaves (Madagascar), de Tirailleurs comoriens.

1884 : Tonkin

L’effectif passe à 15 000 hommes au printemps 1884. Une nouvelle opération est montée en direction de Bac-Ninh. Prise de la ville. Ces succès cachent mal les énormes difficultés rencontrées par nos troupes. L’ennemi se dérobe, fuie les combats pour revenir harceler les colonnes. En novembre, à Tuyen-Quan, 590 Français (4e Régiment d'Infanterie Tonkinois) vont résister plusieurs mois à l’assaut de 10 000 Chinois avant d’être dégagés en mars.

1884 : Mer de Chine.

Il est manifeste que les Français ne pourront s’établir en Indochine que libérés des intrusions chinoises. L’amiral Courbet établi un plan précis qui consiste à attaquer les Chinois en plusieurs points à Fuzhou et Port-Arthur notamment. La flotte se présente devant Fuzhou à l’embouchure de la rivière Min afin de se préparer à attaquer dès l’expiration d’un ultimatum lancé par le gouvernement français. L’ultimatum est prorogé d’abord jusqu’au 31 juillet, puis au 2 août, ce qui a pour effet de permettre à la Chine de se préparer au conflit.

C’est le 2 août 1884 que le gouvernement français donne l’ordre d’agir, mais sans suivre les plans de l’amiral Courbet. En effet, il ajourne l’attaque de Fuzhou et impose Formose et les charbonnages de Jilong comme seuls objectifs.

L’amiral Lespès a pour objectif de neutraliser les forces chinoises à l’abri derrière les fortifications érigées sur les collines alentours, et de s’emparer des houillères qui se trouvent plus avant dans les terres.
Les troupes françaises ne parviendront jamais à débarquer sur l’île et surtout à s’y maintenir du fait de la résistance militaire chinoise d’une part, et du manque d’effectif et de moyens d’autre part. D’ores et déjà, il semble seulement possible de mener le combat depuis la mer. "la Galissonnière", "le Villars" et "le Lutin", vont s’y employer.

Les trois forts chinois dont l’un, blindé de plaques d’acier de vingt centimètres, sont détruits. Les compagnies de débarquement sont mises à terre et s’emparent des hauteurs que défendait l’infanterie chinoise. Mais les charbonnages sont à six kilomètres au moins de la rade. Après avoir couché sur leurs positions, les marins se voient obligés de se rembarquer. Pendant ce temps, l’amiral Courbet continue de préparer son opération contre l’arsenal de Fuzhou pendant que les diplomates continuent leurs négociations. Le 22 août, Courbet reçoit l’ordre d’attaquer. Courbet dispose d’un aviso, de trois croiseurs, trois canonnières, deux torpilleurs, quatre chaloupes et un petit vapeur de commerce, soit 1800 marins. Les Chinois disposent de onze bâtiments de guerre, douze grandes jonques de guerre et sept canots torpilleurs à vapeur.
Le 23 août 1884, le combat s’engage et va durer jusqu’au 29 août. Le 2 septembre 1884, l’amiral Courbet, après avoir rassemblé ses deux divisions de l‘Escadre d’Extrême-Orient, arrive devant le port de Jilong. L’escadre se renforce de soldats d’infanterie et d’artillerie de marine. Le contre-amiral Lespès, de son coté, avec la canonnière Vipère, les cuirassés Triomphante et La Galissonnière, et le croiseur d’Estaing, mouille devant Tamsui le 1er octobre, et le 2 octobre réduit au silence les défenses chinoises. Le 8 octobre, les compagnies de débarquement mettent pied à terre (600 hommes) et se retrouvent face à des milliers d‘ennemis. Les Français battent en retraite et rembarquent. Les Français ont 17 morts et 49 blessés.

Le 20 octobre 1884, un nouveau cap est franchi dans la guerre franco-chinoise. En effet, l’amiral Courbet, proclame le blocus de l’île de Formose. Ce blocus a plus pour vocation de saisir les bâtiments de commerce chinois que d’empêcher les troupes chinoises de recevoir de la contrebande de guerre.
Le 22 janvier 1885, les autorités anglaises refusent de réparer les navires français et de les ravitailler en combustible. Fin janvier 1885, 2 000 hommes sont envoyés en renfort sur l’île de Formose, sous le commandement du cl Duchesne. Et le 4 mars 1885, toujours sous le commandement de Duchesne, un petit corps expéditionnaire parvient, après quatre jours de combat, à atteindre les mines de charbon. Mais les Français ne sont pas assez nombreux pour atteindre les buts qu’ils se sont fixés.

Ce n’est qu’en février 1885 que le gouvernement français décide d’aller plus avant en déclarant le riz « contrebande de guerre«. Une dernière opération française est entreprise sur les îles Pescadores (Penghu) prises par les troupes françaises entre le 29 et le 31 mars 1885.  Enfin un armistice est signé le 13 avril 1885. La paix est conclue le 9 juin 1885 entre la France et la Chine. La France restitue officiellement Formose et les îles Pescadores.

1884 : Djibouti.

Djibouti a été oublié depuis son achat à un sultan local en 1862. Un indigène tout seul garde le drapeau français qui a été hissé sur ce morceau de territoire. En 1883, des Égyptiens amènent ce drapeau et hisse le leur. La France se fâche et en juin 1884 un corps de débarquement arrive. Corps est un bien grand mot, le cdt Lagarde dispose de 24 marsouins et d'un sergent. La présence de l'Armée française à Djibouti date de ce jour. Des soldats français au moment où j'écris ces ligne sont toujours en garnison sur ce bout de désert .

1885 : Indochine

En Indochine, les Français connaissent des conditions de combat que plus tard leurs successeurs des années 1945 à 1954 connaîtront également et plus tard encore les Américains. La France envoie en plus des troupes d’Infanterie de Marine, la Légion, des Tirailleurs Algériens, des Bataillons d'infanterie légère d’Afrique, des Zouaves, des Chasseurs d’Afrique, ainsi que des régiments d'infanterie de ligne de métropole (23e, 111e, 143e), suivis par de l'artillerie et une armée de coolies.

On s’aperçoit vite que les uniformes éclatants ne sont pas adaptés au climat et à la boue des rizières, pas plus que les sacs à dos gigantesques et la grande capote de drap. Il va falloir inventer de nouvelles tenues, elles seront d’abord toutes noires à la mode annamite, puis plus légères en toile.

Toutes ces troupes pataugent dans les rizières, tombant des diguettes dans les fondrières. Sous des trombes d’eau, par 40° de chaleur, les soldats et les coolies franchissent des cols, parcourent les forêts où l’on se taille un chemin pas à pas. L’armée est couverte de glaise. Il n’y a pas de quartier, les prisonniers sont mis à mort et décapités ainsi que les tués. Les Français s’adaptent à la mode du pays et agissent de la même façon. L’ Armée chinoise intervient à travers la secte des Pavillons Noirs et c’est désormais à cet immense pays que l’on fait la guerre. En Février 1885, une colonne de 7 200 soldats suivis de 6 500 coolies attaque Long-Son à la frontière de Chine puis se replie dans la précipitation.  Le 9 juin 1885, la Chine signe un traité de paix avec la France reconnaissant les droits de la France sur le Tonkin et les troupes chinoises se retirent. Commence alors une période de pacification du Tonkin et de l’Annam. La vie s’organise à Hanoi où la troupe vivote dans le dénuement le plus total, logeant parfois dans des huttes de branchages.

1886 : Indochine.

Après un premier échec, les Français attaquent Ba -Dinh où les Annamites se sont retranchés dans 3 villages en exploitant au mieux les ressources du terrain. L’accès à ces 3 villages très proches l’un de l’autre n’est possible qu’en marchant sur les diguettes fort étroites où 2 hommes passent difficilement de front. Il faut 1 200 soldats européens, 25 canons, 1 000 tirailleurs locaux, 3 000 coolies pour venir à bout de la résistance des 500 à 600 défenseurs. Il restera 50 survivants parmi ces défenseurs après l’assaut. Tous exécutés dans leurs villages rasés au raz du sol. Toute la conquête est résumée dans l’attaque de Ba-Dinh. Il faudra conquérir les points d’appui les uns après les autres.

1886 : France.

Les régiments de Paris sont éloignés de la capitale. Leur encadrement est ouvertement royaliste et ils sont remplacés par des régiments de province. Bientôt,on y verra des compagnies de Tirailleurs venus dAfrique du Nord.

Le sort du soldat se modifie : la nourriture, les permissions, le logement, la solde sont améliorés. Une circulaire prescrit de dénommer d’une façon précise les casernes, forts, places et tout établissement militaire. Jusqu’à cette date les casernes étaient le plus souvent appelées du nom de la rue où elles se situaient. Désormais, tous les établissements militaires porteront le nom d’un homme de guerre ou d‘un fait d‘armes. Cet usage est encore en vigueur. Les guérites aux entrées seront désormais peintes aux couleurs nationales. L’Armée se fait voir.

L’Armée est toujours chargée des opérations de maintien de l’ordre et intervient à Decazeville. C’est une procédure courante, les autres armées européennes sont également employées dans ce type de mission. A Decazeville, la grève générale dure 100 jours. Le sous-directeur Watrin est jeté par la fenêtre et la troupe établit ses quartiers pendant de longs mois.

1887 : Indochine.

Création de l’ Union Indochinoise : Cochinchine, Annam, Tonkin, Laos, Cambodge.

1887 : France.

Le fusil Lebel modèle 1886 est choisi par l’Assemblée Nationale pour équiper l’Armée française. Ce fusil tire des balles de 8 mm en magasin. Sa portée utile est de 500 mètres mais est encore efficace à 3 000 mètres. Autonomie 8 coups. Un tireur bien entraîné peut tirer 15 cartouches à la minute. C’est un progrès considérable dans l’armement individuel malgré ses 8 cartouches en magasin et pas encore en chargeur. Il sera révisé en 1893. Ce fusil sera encore en service dans certaines unités en 1939.


1880



1888