1875 : Algérie.

Les Français d’Algérie sont astreints au service militaire national en application des lois de 1872. L'engagement dans les Tirailleurs est fixé à 4 ans renouvelables jusqu'à 25 ans de service.

1876 : Algérie.

Soulèvement de la tribu des Bou-Azid  dans l'oasis d'El-Amri à  48 km au sud de Biskra qui nécessite l'intervention d'une colonne formée de troupes de la division de Constantine (éléments des 3e Chasseurs d'Afrique, 3e Zouaves, 3e bataillon d'Afrique et 1er Tirailleurs algériens) aux ordres du gl Caretert-Trécourt. Une première rencontre a lieu le 11 avril devant l'oasis. Le 3e Zéphyrs(Bat d'Af) s'y distingue et les rebelles perdent une cinquantaine d'hommes. La colonne après avoir rassemblé quelques renforts effectue le siège de l'oasis. Après un bombardement éposent les armes le 29 avril.

En 1879, ce sera le soulèvement de Bou Hamama, les tribus de l'Aurès se soulèvent, mais plutôt contre leurs caïds que contre l'autorité française. Ces mouvements, rapidement réprimés, équences que locales.

Une expédition (l.col Flatters) quitte Ouargla et atteint les rives du Niger. Flatters doit alors faire face à une mutinerie de ses chameliers Chambaa et à l'hostilité des Touaregs. Le colonne

1877 : Afrique équatoriale.

La conquête commence avec une modeste colonne de 30 tirailleurs et 120 porteurs, avec un officier blanc (cl Brière de l'Isle) . Elle fonde un premier poste à Bafoulabé. La conquête est rendue difficile par la résistance farouche des chefs locaux.  En 1880, une colonne (Gallieni) est attaquée, elle perd 14 hommes, est retenue 5 mois prisonnière avant d'être libérée alors qu'une autre colonne (l-col Borgnis-Desbordes) est en marche. Cette colonne arrive à Kita en février 1881 pour y fonder un poste. La colonne repart atteint le Niger et se replie. Les 200  hommes sont notoirement insuffisants pour s'attaquer au royaume de Samory Touré. Les Français reviendront cette àBamako. 

De grandes explorations sont menées parallèlement par Savorgnan de Brazza qui évite le plus possible la violence en contraste avec ce qui se pratique ailleurs. De 1883 à 1885, Brazza va ainsi pouvoir établir 36 petits postes tenus par une poignée

1879 : France.

La Marseillaise devient définitivement ’hymne national.

1880 : France.

Le 14 juillet devient Fête Nationale. A l’occasion de cette première commémoration, le Président de la République lors d’une gigantesque revue remet solennellement 400 drapeaux aux 400 régiments reconstitués. Ces emblèmes sont encore aujourd’hui ceux de l’Armée française. La cérémonie se déroule à l’hippodrome de Longchamp devant une foule immense. Les Champs-Elysées ne verront le premier défilé militaire que le 14 juillet 1915 en pleine


1880, Longchamp, étendards

1880 : Sahara.

Flatters malgré son échec passé repart avec 93 hommes dont  47 Tirailleurs algériens, 31 chameliers de la tribu des Chaamba. Dans le Hoggar, la colonne est massacrée par les Touaregs Ouled-Sidi-Cheikh et les Senoussya le 16 février 1881. 21 survivants parviennent à s'enfuir et à regagner Ouargla, aucun Français écu.

1880 : La planète entière.

La grande aventure coloniale continue avec son inévitable envoi de soldats. La Troisième République poursuit ainsi l’œuvre entreprise sous les régimes précédents. Le moindre prétexte est saisi pour envoyer un corps expéditionnaire. ’est la politique de la canonnière.

D’autres colonies entrent dans l’Empire par achat de territoires, sous prétexte de protection des autorités en place. Pour conquérir de nouveaux territoires, l’Armée française met en place le système des colonnes mobiles. Une poignée de soldats blancs encadrent un nombre plus ou moins important de Tirailleurs sénégalais et/ou de Tirailleurs nord-africains. Souvent s’y joignent une batterie d’artillerie et un élément du génie. Ces colonnes, le plus souvent possible, sont convoyées sur des canonnières et des pirogues. Mais au bout du fleuve, au bout de la rivière, la colonne met pied à terre et marche. Précédée d’éclaireurs, protégée sur les cotés par des flanqueurs, elle se déplace avec lenteur au pas de ses mulets et de ses porteurs. Elle marche lentement car il faut durer. S’économiser pour marcher de longues semaines, s’économiser pour être prêt à combattre à tout moment. Compte tenu des arrêts de la progression nécessités par la construction de fortins, la construction de pistes, une colonne peut être partie pendant des mois, se disloquer, se réorganiser, repartir pour une nouvelle mission. Les Tirailleurs ne rentrent jamais dans leurs villages d’origines. Les soldats européens ont plus de chance, ils reviennent de temps à autre dans éprouvantes.


L’Afrique à l’apogée des colonies,
En rose, les possessions çaises

Dès qu’un chef local s’oppose à la politique d’un pays européen,


Mission Fouraud-Lamy

Les conscrits sont conservés en France ou dans les grandes villes des colonies, ils veillent aux frontières pour que des professionnels se "couvrent "dans l’Empire.

Si ces expéditions lointaines ouvrent les portes de la gloire aux officiers d’active, elles ne les préparent pas à une guerre éventuelle en Europe. Les batailles dont les noms remontent jusqu’ en France sont des escarmouches ou des coups de main à effectifs limités. Les batailles en Europe seront d’une

Vont se créer l’Afrique Occidentale Française (A.O.F.) et l’Afrique Équatoriale Française (A.E.F.), avec leurs inévitables conflits contre les chefs locaux, entraînant la mort de nombreux soldats. Cette annexion va permettre d’étoffer les armées par l’incorporation de troupes indigènes, conscrits ou requis, où est la différence ? Un paysan Lobi mobilisé pour combattre un paysan Dioula n’

Les armées européennes possèdent d’énormes avantages matériels sur les armées locales. Elles sont mieux entraînées, mieux armées; Elles emploient de l’artillerie, des véhicules motorisés, de l’aviation. La cadence de tir des fusils fait souvent la différence, qu'ils s'agissent des Chassepot, Gras ou Lebel,  ils surclassent les pétoires des insurgés. Les canons de montagne de 80 mm fournissent un appui-feu appréciable. Le commandement s'est aperçu que les soldats montés à dos de mulets sont moins enclins à la maladie. Certaines colonnes vont devenir conséquentes. Le colonne du lt-col d'Eu en  1 500 dromadaires, 2 000 moutons, 200 bestiaux. 

Dans cette conquête coloniale, les troupes françaises incorporent dans leurs rangs des unités locales en profitant de l’antagonisme entre tribus, et cet amalgame ne se comporte pas toujours très humainement. On massacre allègrement les populations qui résistent ou au mieux elles sont déportées. Il ne faut pas voir dans tous les conquérants français, l’ange pacificateur apportant la bonne parole et la civilisation aux noirs. Ils existent des brutes comme dans toutes les armées du monde et qui vont faire subir aux populations locales les pires sévices. Un des exemple le plus criant se situe en 1917 où 200 Touaregs prisonniers au Sahara sont massacrés ôliers.

La résistance des troupes locales est malgré tout souvent efficace grâce à leur meilleure connaissance du terrain. Comme à Al -Hari au Maroc où les troupes franco-espagnoles subissent de lourdes pertes, 510 tués et 176 blessés du coté çais.


Au Maroc

Pour chaque expédition, le nombre d’hommes requis et le chiffre des pertes sont peu importants, mais comme il y a des expéditions aux quatre coins du monde, les pertes finiront par inquiéter la population. Ainsi la conquête de Tombouctou s’effectue par une colonne de 4 000 hommes, mais seulement 38 Européens, ’intéressent pas les Français.


1874



1881