DIEPPE 1939 - 1940

 

 

 Dès la prise du pouvoir par Hitler en Allemagne en 1933, les bruits de bottes retentissent en Europe. Mais tous veulent croire malgré tout en la paix. A Munich, le 29 septembre 1938, Hitler, Mussolini, Chamberlain (Premier Ministre britannique) et Daladier (Président du Conseil français) signent des accords garantissant la paix en Europe. A voir le sourire crispé de Chamberlain brandissant les accords en descendant de l'avion, à voir Daladier plus renfrogné que jamais en revenant à Paris, les Français ne se font pas réellement d'illusions. Ces accords entérinent de fait, la fusion de l'Autriche et de l'Allemagne (l'Anschluss), l'annexion de la région des Sudètes en Tchécoslovaquie, l'occupation de l'Albanie par l'Italie, la guerre de l'Italie en Ethiopie. L'Europe glisse vers la guerre. Tous savent que l'Allemagne n'en restera pas là. La France commence à mobiliser ses réservistes en 1938. La Tchécoslovaquie est peu à peu annexée, la France ne bronche pas. Et si demain l'Allemagne s'attaque à la Pologne !

Le 23 août 1939, l'Allemagne et l'Union Soviétique signent un pacte de non-agression, qui jette un trouble dans les esprits. L'Allemagne a "les mains libres" à l'est et le 1er septembre 1939, les troupes allemandes entrent en Pologne. Va t'on mettre en application les traités garantissant l'intégrité de la Pologne ?

Le 2 septembre, la France mobilise tous ses réservistes. Pour la deuxième fois en 25 ans, les hommes reprennent le chemin de la caserne.

 

 3 septembre 1939, 17 heures. Les cloches des églises sonnent à toute volée, l'Angleterre puis la France viennent de déclarer la guerre à l'Allemagne. A cette heure là, la radio régionale diffuse un morceau de musique de Strauss (autrichien). Ironie, au cinéma du casino de Dieppe, est programmé le film "Ultimatum". Le 2ème bataillon du 39ème Régiment d'infanterie (commandant Penel) en garnison à Dieppe a pris le train pour une destination inconnue.

Il ne fait aucun doute que la victoire sera totale, les gouvernements successifs ne l'ont-ils pas dit et écrit. Les derniers estivants partent, fermant leur résidence secondaire et l'on va se retrouver entre Dieppois. La vie sociale va se trouver désorganisée plusieurs semaines avec le départ vers le front de presque tous les hommes. Facteurs, instituteurs, fonctionnaires, ouvriers d'usines, artisans, commerçants, marins partent à la guerre. Des retraités reprennent leur profession.

Nos dirigeants n'ont tiré aucune leçon de la Guerre d'Espagne et de l'intervention allemande. Le bombardement et la destruction de Guernica par la Luftwaffe n'a pas été pris en compte et les civils vont en payer le prix.

 

 

 La mobilisation des hommes est bien entendu celle qui marque le plus les esprits. Elle est accompagnée d'une foule de réquisitions, de recensements, d'avis divers. Les murs en sont couverts.

Réquisition des automobiles, réquisition des camions, réquisition des navires, recensement des stocks, etc....

Sont indiquées les allocations versées aux épouses de soldats : 5f par jour paour les militaires de carrière et 8 f pour les réservistes.

La rue Jules Martin est désormais baptisée rue Georges Souillard
"pour agrandir la photo passer la souris dessus"

La rue Jules Martin est désormais baptisée rue Georges Souillard

 La ville de Dieppe s'est préparée depuis 1934 et plusieurs exercices effectués sur plusieurs journées, de jour comme de nuit, en 1937 et 1938 (exercices impliquant parfois des avions) ont permis à la Défense Passive, Police municipale (La police municipale deviendra police nationale en 1943/1944), Sapeurs-Pompiers, Services de santé, Services techniques, placés sous le commandement de Marcel Caseau (1), de s'exercer, de recenser les abris possibles en utilisant au mieux, les carrières et les cavités des falaises du Pollet et du Bas-Fort-Blanc (les gobes). Des abris pouvant abriter 5 000 personnes ont été installés. Des tranchées-abris sont creusées dans les endroits disponibles. Les caves du centre-ville sont reliées l'une à l'autre permettant de circuler sous-terre en toute tranquillité. Certains particuliers et quelques administrations ont aménagé leur cave en abri pour du personnel (telle la Caisse d'épargne où l'abri existe toujours). Le P.C. de la Défense Passive est installé sur la plage à coté de la mairie au pavillon de Berry. La ville a été découpée en secteurs avec chacun leur équipe d'intervention et équipe médicale. Les consignes à suivre ont été diffusées depuis plusieurs semaines par voie d'affiches et de presse ( La Vigie de Dieppe). Difficile de prétendre ne pas voir ces consignes, elles tiennent 1/2 page dans le journal et sont placardées en ville sur un grand nombre d'immeubles.Cette presse qui commence à diffuser semaine après semaine des communiqués officiels, sur la correspondance télégraphique, sur la correspondance téléphonique, sur les allocations militaires, sur les sanctions en cas de pillage. Elle répète pendant plusieurs semaines ces consignes, mesures à prendre avec l'éclairage, fermeture des cafés à 22h30, taxation de 15% sur les salaires, mise sous surveillance des prix, distribution de 50 kg de sable à la population.

 Le 5 septembre 1939, la ville de Dieppe connait sa première alerte aérienne, sans conséquence. Le 8 septembre, la ligne transmanche Dieppe-Newhaven est supprimée. Priorité est donnée aux transports de troupes britanniques. Ces troupes britanniques en transit vers le front établissent une base maritime et terrestre qui subsistera jusqu'à la capitulation française. La presse locale exalte la défense héroïque de l'armée polonaise, "les plans allemands sont en déroute". Nous savons aujourd'hui que la brave armée polonaise avait encore des lanciers à cheval à opposer aux chars et aux stukas.

Le 12 septembre, les richesses du musée et de la bibliothèque municipale sont mises à l'abri.

5 écoles publiques seulement accueillent les élèves à la rentrée du 2 octobre (Louis Vitet, Michelet, Fénelon, Florian, Thomas), ainsi que les écoles libres. Les autres écoles (R.Simon, Desceliers, Sévigné, Jules Ferry et la maternelle Blainville) ouvrent le 20 octobre dans d'autres locaux que les leurs. L'orphelinat des "Petits Flots" quitte le centre ville pour les hauteurs (il y est toujours). Des hôpitaux militaires s'installent en ville dans les écoles réquisitionnées.

En octobre 1939, les jeunes gens des classes 1938 et 1939 sont mobilisés ainsi qu'une partie de la classe 1919 (ils ont 42 ans). Une partie des exemptés; des ajournés et réformés de toutes les classes antérieures est rappelée sous les drapeaux. Les réservistes ne vont pas tous au front, les Normands en découvrent tout près de chez eux gardant des "objectifs stratégiques". Ils ont vraiment l'air de ce qu'ils sont, des civils déguisés en soldat. Ces soldats français ne sont pas les seuls à fréquenter Dieppe, voici les troupes britanniques qui séjournent un moment, fréquentant bars et restaurants.

Les stocks de nourriture doivent être déclarés. La vente de viande est réglementée. La France s'enfonce dans des restrictions qui vont durer plus de 10 ans. Des mesures souvent peu compréhensibles. Un exemple, les ventes de chaussures d'hommes sont désormais interdites, pas celles de femmes (pas encore). Une vaste campagne de récupération de chiffons, papiers, ferraille est lancée.

En novembre, nouvelles directives : restrictions d'éclairage. Les magasins doivent fermer à 19h30. A défaut toutes leurs lumières doivent être occultées. Les publicités extérieures lumineuses sont interdites. De nombreuses liaisons ferroviaires sont supprimées (remplacement provisoire par des autocars). Les produits pétroliers sont contingentés. Distribution de 2000 masques à gaz, il n'y en a donc pas pour tout le monde.

Le 10 novembre, Monsieur René Levasseur reprend la tête de la commune après sa démobilisation (due à son âge). De la mobilisation à cette date, l'intérim avait été exercé par ses adjoints.

Comme si la guerre ne suffisait pas aux malheurs du temps, 2 navires dieppois coulent en mer entraînant la mort de 10 marins (Immaculée Conception et ?).

A Noël, la messe de minuit est supprimée, au grand désarroi des évêques qui voient les boites de nuit rester ouvertes jusqu'à 2 h du matin. Le théâtre a été rouvert également et propose cinéma et music-hall en fin de semaine.

 

La mairie avant 1942

 

Une équipe de la Défense Passive

(coll. Alain Dauzou)

 

Sur le front rien ne se passe. Après une incursion importante en Allemagne dès septembre 1939, les soldats français, passifs, ne font plus rien. En dehors de la campagne de Norvège où interviennent des Chasseurs Alpins et des Légionnaires, les autres retranchés dans les ouvrages de la ligne Maginot attendent de pied ferme un ennemi qui ne vient pas. Antoine de Saint Exupéry écrit : "A peine avions-nous déclaré la guerre qu'on attendit que l'on voulut bien nous anéantir".

 

 

 Pour faire participer la population à l'effort de guerre les autorités multiplient les oeuvres de soutien aux soldats.

Font se créer des associations diverses d'aide aux soldats. L'hiver aux frontières de l'est est très froid cette année.

Pour faire sortir l'argent des " bas de laine" et des "piles de drap" les autorités font un appel massif à l'Epargne.

 
 
 Avec les réservistes, c'est au tour de 40 % des navires de pêche dieppois réquisitionnés par la Marine Nationale, de partir avec leurs équipages. C'est le cas de l'Etienne Rimbert, de l'Elisabeth Thérèse, du Pluviôse, du Ventôse, du Nivôse, du Le-Duquesne, et d'autres. Transformés en croiseurs ou dragueurs auxiliaires auxiliaires, légèrement armés, ils vont patrouiller le long des cotes. Les Allemands en saisiront d'autres qui seront transformés également en patrouilleur ou navire hôpital. Les paquebots et cargos de la ligne transmanche sont également réquisitionnés (Versailles, Paris (qui sera coulé), Rouen, Rennes, Bordeaux, Brest, Newhaven). Plusieurs d'entre eux seront affectés à l'embarquement des troupes alliées à Dunkerque. Le cargo Rennes y sera coulé le 28 mai 1940 entraînant la mort de 22 membres de son équipage (marins et militaires). Il ne sera retrouvé qu'un seul corps. Le canot de sauvetage Jean Bouzard sera lui aussi réquisitionné par les autorités militaires.

le Versailles

le Newhaven

 

les chalutiers

 1940, Les premières permissions depuis la mobilisation sont accordées aux soldats. Les mariages se multiplient. Mariages de guerre sans cérémonie.

12 janvier : déclaration en mairie de Dieppe des stocks de café, des sacs d'emballage, des stocks de vieux papiers et cartons, réglementation de la vente de viande de boucherie et de charcuterie, nouveau contingentement des carburants.

La presse continue à paraître mais des blancs apparaissent. La censure militaire est intervenue et un article a disparu.

Le 3 avril, un recensement spécial de la population est effectué, prélude à l'établissement de cartes de rationnement. Les boucheries ferment 3 jours par semaine, la fabrication du pain et sa vente sont réglementées.

Avril 1940 : distribution des cartes de charbon. La vente des pâtisseries est interdite 3 jours par semaine.

 

 10 mai 1940. Les armées allemands lancent leur grande offensive à l'ouest en envahissant la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas. Dieppe connait des alertes aériennes les 11, 12, 13, 14 mai, préludes le samedi 18 mai, vers 23h au premier bombardement de l'agglomération Dieppe, Neuville-lès-Dieppe et Rouxmesnil-Bouteilles, sans aucune opposition, car il n'y a pas de D.C.A.. L'usine à gaz, les bassins (où est amarré un navire hôpital anglais) sont touchés, des navires à quai sont coulés, des engins portuaires sont détruits, les jetées sont touchées, des mines sont lâchées dans l'entrée du port. Le 19 mai, second bombardement, la gare et son quartier, l'usine Perrotte, la glacière sont visés. Des bombes tombent sur le quartier de Janval, la rue Chanzy, l'usine à gaz. Le 21 mai, c'est de nouveau au tour du port, de la Chambre de Commerce, de la Sous-préfecture d'être touchés (13 tués). Les abris sont pleins et des Dieppois vont dormir en plain champ. A l'époque les communes de Dieppe (26 000 habitants) et de Neuville-lès-Dieppe sont des communes séparées ayant chacune leur conseil municipal et leur maire. Les deux communes fusionneront le 1 er janvier 1980, Neuville-lès-Dieppe conservant un maire délégué. J'associerai, arbitrairement, souvent dans ce récit la commune voisine de Rouxmesnil-Bouteilles qui a son propre conseil municipal et son maire (c'est encore vrai aujourd'hui). Cette commune à la malchance d'abriter une gare de triage importante pour l'époque.

21 Mai 1940 : Dieppe est placée désormais dans la zone des armées. Pour circuler, il faut un titre de circulation. Les écoles sont fermées jusqu'à nouvel avis. Le 24 mai, 2 navires hôpitaux anglais à quai sont touchés (les anciens paquebots Brighton et Maid of Kent), ainsi que des trains sanitaires stationnés à proximité (400 morts ?). Le port subit des dommages, des bombes égarées tombent en ville (17 morts). Le 24 mai, 5h, encore un nouveau bombardement, sur le port, 2 navires coulés, hangars détruits. Samedi 25 mai, la Luftwaffe lâche, de façon délibérée, ses bombes sur la ville. Le quartier de la poste actuelle, la rue Gambetta, la rue Chanzy sont touchés. Des pompiers de Fécamp, Arques, Saint Nicolas viennent aider leurs collègues dieppois. Des rumeurs sur la présence de parachutistes allemands courent la ville (une rumeur de plus).

La presse locale cesse de paraître le 21 mai 1940.

La presse du 11 mai 1940

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Dieppe 24 Mai 1940
 

 

   Les Dieppois voient déferler sur la ville des milliers de Belges, de Hollandais, de Luxembourgeois et de Français du Nord et du Pas de Calais, et des soldats belges, anglais et français en déroute, qui fuient les combats. D'abord par le train mais très rapidement c'est en voiture, en vélos, en carrioles à chevaux, puis à pied que les réfugiés arrivent. Tout au long de la route, ils ont été mitraillés et bombardés par les stukas de la Luftwaffe. Les autorités locales dirigent les réfugiés vers le Champ de Courses où a été improvisé un camp. La municipalité réclame des trains pour les évacuer encore plus au sud. Toute la Hollande, toute la Belgique, tout le nord de la France est sur les routes. La Peur, la grande peur qui précède les invasions, commande la population. Les images de Varsovie et de Rotterdam en feu, les horreurs véhiculées par les fuyards, les vrais ou fausses nouvelles, la ruée des panzerdivisionnen, le hurlement des stukas, le bombardement des villes et villages, le mitraillage des routes, la débandade de certaines unités militaires, tout concours à cette peur. Les autorités sont dépassées quand elles n'ont pas fuit elles aussi. Les usines déménagent le matériel, les stocks, le personnel, tous prennent le train ou la route. Un exemple parmi d 'autres, une partie du matériel des Ateliers et Chantiers de la Manche est dirigée sur Guéret dans la Creuse pour reprendre la fabrication de tracteurs. Utopie, les wagons sont bloqués en route et rattrapés par l'armée allemande. Les ouvriers qui sont restés à Dieppe sont désormais sans emploi.

 Le 4 juin, des nouvelles très alarmantes circulent à Dieppe. Les Allemands sont sur la Somme et menacent Paris. En clair, ils sont aux portes de la Normandie. Voici les Picards qui arrivent en ville avec leur flot de rumeurs, de fausses nouvelles. Le maire René Levasseur décide d'évacuer les personnes âgées de l'hôpital-hospice vers l'intérieur. Le 5 juin, sixième bombardement (150 bombes sur la ville). La compagnie Lebon, la poste, le temple anglican, de nombreux magasins sont touchés. Le 6 juin et le 7 juin, les chasseurs allemands rodent au dessus de la ville, ce sont les communes alentours qui sont visées. Le 6 juin, le centre ville subit encore un bombardement. Les malades hospitalisés sont évacués à leur tour le 7 juin. La Caisse d'Epargne est assiégée par les clients retirant leurs économies.

Du 4 au 8 juin 1940, les Dieppois se jettent à leur tour sur les routes de l'exode sous les bombes des Stukas qui indifféremment bombardent civils et soldats. Seuls les premiers partis feront de la route, on en retrouvera dans le Cher. Les autres ne fuient pas loin, car le 9 juin l'armée française fait sauter des ponts sur la Seine et coule des bacs. Les fuyards vont se trouver mêlés aux troupes britanniques et françaises qui retraitent en direction du Havre par la route du littoral. Beaucoup de candidats à la fuite ne vont parcourir que quelques kilomètres, rattrapés par les troupes allemandes qui les renvoient chez eux. Le 9 juin, le sous-préfet , Raymond Moussinet lance un appel à l'évacuation générale, c'est bien tard. Le sous-préfet à Dieppe en poste le jour de l'arrivée des Allemands, sera muté par Vichy à Lannion. Il sera révoqué en 1941 (a-t'il seulement rejoint son poste ? ). Arrêté par la Gestapo en 1944, il est éxécuté par les SS au camp de Buchenwald.

Il reste semble-t-il un millier de personnes en ville. Les derniers marins français partent. Le capitaine de corvette Bringuier commandant la place de Dieppe et le capitaine de vaisseau Lemonnier envoient leurs derniers marins vers le Havre, en camions, en vélos et sur des chalutiers repliés sur Dieppe.

Les banques ferment (sauf la Banque de France), plus de numéraire. Les commerçants ferment, plus de nourriture. Les boulangers ferment, plus de pain. Les pharmacies ferment, plus de médicaments. Pas de journaux, pas de courrier, pas de ramassage d'ordures. Les hôpitaux militaires se replient. Les usines sont fermées. L'eau et le gaz sont coupés. Quelques magasins sont pillés.

Le gouvernement et les députés fuient à Bordeaux. Il n'y a plus d'autorités centrales. Les maires courageux qui sont restés à leur poste doivent tout assumer. Un témoin prétend avoir aperçu le Maire de Dieppe et un de ses adjoints prendrent le bac de Duclair en emportant le drapeau de la mairie. Rien pour l'instant ne me permet de le confirmer ou de l'infirmer.

Le 9 juin, les dernières troupes anglaises partent (en l'occurrence une cinquantaine de policiers militaires). Elles prennent la route de Caudebec en Caux dans le flot de réfugiés.

Le 10 juin, l'Italie déclare la guerre à la France déjà battue militairement.

 

  
(1) Marcel Caseau, officier du génie, est fait prisonnier en 1940. Libéré comme père de famille nombreuse, il revient en avril 1941 à Dieppe. Il cumule alors les fonctions de Directeur urbain de la défense Passive, directeur des services techniques de la ville, chef de corps des sapeurs pompiers de Dieppe, inspecteur départemental des services d'incendie .... Il est co-fondateur de l'Association des Anciens Combattants Prisonniers de Guerre à Dieppe dès 1941 .