10 mai 1940.
Les armées allemands lancent leur
grande offensive à l'ouest en envahissant la Belgique,
le Luxembourg et les Pays-Bas. Dieppe connait des alertes aériennes
les 11, 12, 13, 14 mai, préludes le samedi 18 mai, vers
23h au premier bombardement de l'agglomération Dieppe,
Neuville-lès-Dieppe et Rouxmesnil-Bouteilles, sans aucune
opposition, car il n'y a pas de D.C.A.. L'usine à gaz,
les bassins (où est amarré un navire hôpital
anglais) sont touchés, des navires à quai sont
coulés, des engins portuaires sont détruits, les
jetées sont touchées, des mines sont lâchées
dans l'entrée du port. Le 19 mai, second bombardement,
la gare et son quartier, l'usine Perrotte, la glacière
sont visés. Des bombes tombent sur le quartier de Janval,
la rue Chanzy, l'usine à gaz. Le 21 mai, c'est de nouveau
au tour du port, de la Chambre de Commerce, de la Sous-préfecture
d'être touchés (13 tués). Les abris sont
pleins et des Dieppois vont dormir en plain champ. A l'époque
les communes de Dieppe (26 000 habitants) et de Neuville-lès-Dieppe
sont des communes séparées ayant chacune leur conseil
municipal et leur maire. Les deux communes fusionneront le 1
er janvier 1980, Neuville-lès-Dieppe conservant un maire
délégué. J'associerai, arbitrairement, souvent
dans ce récit la commune voisine de Rouxmesnil-Bouteilles
qui a son propre conseil municipal et son maire (c'est encore
vrai aujourd'hui). Cette commune à la malchance d'abriter
une gare de triage importante pour l'époque.
21 Mai 1940 : Dieppe est placée désormais
dans la zone des armées. Pour circuler, il faut un titre
de circulation. Les écoles sont fermées jusqu'à
nouvel avis. Le 24 mai, 2 navires hôpitaux anglais à
quai sont touchés (les anciens paquebots Brighton et
Maid of Kent), ainsi que des trains sanitaires stationnés
à proximité (400 morts ?). Le port subit des dommages,
des bombes égarées tombent en ville (17 morts).
Le 24 mai, 5h, encore un nouveau bombardement, sur le port, 2
navires coulés, hangars détruits. Samedi 25 mai,
la Luftwaffe lâche, de façon délibérée,
ses bombes sur la ville. Le quartier de la poste actuelle, la
rue Gambetta, la rue Chanzy sont touchés. Des pompiers
de Fécamp, Arques, Saint Nicolas viennent aider leurs
collègues dieppois. Des rumeurs sur la présence
de parachutistes allemands courent la ville (une rumeur de plus).
La presse locale cesse de paraître le
21 mai 1940.
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La
presse du 11 mai 1940
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Dieppe 24 Mai 1940
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