Le
village de Baraki est un village de la Mitidja créé
par les militaires entre 1830 et 1870 à côté
d'un vieux village arabe. Il était destiné à
abriter les colons amenés à grand peine pour peupler
la nouvelle colonie. Ses rues à angles droits sont typiques
de cette époque. Il était situé alors aux
bords des marécages de l'oued el Harrach qui se jette à
Alger. Les marécages ont été depuis assainis
mais l'odeur de l'oued persiste et est perceptible jusqu'au camp.
(Aujourd'hui l'oued serait le cours d'eau le plus polué
d'Afrique). Les soldats du GT 535 qui viennent occuper le camp
militaire au nord du village en 1962 ne verront ce village qu'occasionnellement
lors du passage en convoi aux limites du village. Ce que les soldats
ignorent, et l'auraient-ils connu qu'ils s'en moqueraient, c'est
que le village de Baraki a laissé son nom dans l'histoire
de l'Armée de l'Air pour avoir servi de base de dirigeables
pendant la Grande Guerre. Le dirigeable Astra-Torrès AT-6,
commandé par l'enseigne de vaisseau Denoix, effectue la
première traversée aérienne métropole
- Algérie le 17 novembre 1917, entre Aubagne et Baraki.
Baraki voit aussi la création des troupes aéroportées
françaises qui date du 1er avril 1937, deux groupes sont
mis sur pied : le 601ème GIA à Reims et le 602ème
GIA à Baraki (Algérie)
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S'installant
au camp de Baraki, (date
à préciser)
le Groupe de transport réduit à 2 compagnies et
un P.C.S. commence la deuxième partie de son histoire.
Sa mission désormais : rapatrier sur le port d'Alger hommes
et matériel au fur et à mesure du démantèlement
des garnisons françaises en Algérie. Mission purement
de transport confirmant ainsi la vocation de ce type d'unité
du Train. Le groupe de compagnies de transport est intégré
à la 20ème Division d'Infanterie.
Le camp de Baraki vient d'être libéré par une unité chargée de la maintenance du matériel technique de l'Armée de l'Air. C'est donc dans un camp en bon état que le Groupe de Compagnies de Transport 535 (c'est la terminologie officielle) emménage. Contrairement à Tefeschoun, les compagnies et le P.C.S. cohabitent dans un même camp assez vaste pour faire stationner les camions qui sont désormais des U 55 de chez Citroën, et un peloton de semi-remorques Saviem et Renault.
3 juillet 1962 : Indépendance
de l'Algérie.
5 juillet 1962 : massacres d'Oran.
Et
les missions s'enchainent.
Tous
les jours des convois sont constitués à destination
des divers camps de l'Armée Française en cours de
désinstallation. Les matériels les plus divers sont
transportés sur les quais d'Alger. Puis les déplacements
se feront de moins en moins lointains. Jusqu'au jour où
ce sera le tour du GT d'emmener son matériel sur Alger.