1851 : Algérie.

Une colonne de 8 700 hommes part en direction de la Petite Kabylie, région encore non contrôlée. La colonne atteint Djidjelli le 13 mai, après de nombreux efforts dans un terrain difficile, harcelée par les dissidents. La colonne a perdu 72 hommes et transportent 141 blessés. Le 31 juillet 1851, la Petite Kabylie est conquise.

1851 : France.

La circulaire du général de Saint-Arnaud (nouveau ministre) datée du 2 novembre rappelle aux soldats le devoir d'obéissance passive de ée aux décisions des politiques.

2 décembre 1851 : France.

L'Armée se déploie dans Paris. Les députés votent la déchéance du Président de la République. La troupe disperse les députés. Le président Louis-Napoléon Bonaparte dissous les Assemblées, c'est le coup d'état. Les meneurs potentiels, les officiers peu surs ont été mis à l’écart préventivement ou sont êtés aux premières heures de l’aube.

A Paris, le 3 décembre, c'est l'émeute. Les premières barricades sont érigées. 30 000 hommes de troupe ont investit la ville. L’ Armée et la Garde Nationale vont réprimer ces manifestations d’opposants. L'incident le plus grave a lieu sur les Grands Boulevards où la troupe, excédée par les huées de jeunes bourgeois, les «gants jaunes», fait feu et laisse environ 200 morts sur le pavé. Le 4 décembre au matin, 70 barricades sont dressées dans Paris, toujours en réaction au coup d'État. Au soir, la révolte populaire est matée.  Ces manifestations n’ont plus rien à voir avec celles de 1848.Il n’y a rapidement plus d’espoir pour les manifestants de voir l’Armée basculer. En quelques heures, les barricades sont enlevées à la baïonnette et s’il n’y avait eu un affolement général des troupes, l’emploi des fusils et des canons aurait pu être évité. Bilan de cette journée : 26 soldats tués et 184 blessés, 380 manifestants és.

En province, les grandes villes sont garnies de troupes et commandées par des préfets résolus. Les manifestations sont rapidement matées à Angers, Toulouse, Marseille, Perpignan, Bayonne, Bordeaux, Strasbourg. Ce sont les petites villes du sud de la Loire, qui vont continuer l’insurrection à partir du 5 décembre. Agen, Béziers, Saint-Amand, Orange, Fleurance, Mirande, Clamecy, Manosque, Apt, Digne, se soulèvent. A Digne, la garnison est vaincue et se rend aux émeutiers. Le 8 décembre : mise en état de siège de 32 départements ùont eu lieu des soulèvements républicains.

A Auch (Gers), une troupe d'insurgés menace la ville. 90 Hussards, le colonel en tête, partent pour la disperser. Ils rencontrent les émeutiers à deux kilomètres de la ville, et ceux-ci, au lieu de résister, demandent du pain. C'était une feinte pour gagner du temps. On amène de la ville des voitures de pain. Mais la distribution faite, les émeutiers prétendent bivouaquer. Le procureur général cherche en vain à les faire partir. Ils lui répondent en promettant le sac de la ville. Alors l'attaque commence. Les Hussards chargent la foule qui ne se laisse pas faire. Protégés par des talus, les insurgés tirent sur les soldats. 3 officiers blessés ainsi que 16 hussards, deux soldats sont tués. Les émeutiers s'enfuient à travers champs et se

A Pézenas, à Castelnau, l'insurrection éclate avec violence. Dans le Lot-et-Garonne, les insurgés commettent des atrocités. Dans le département de la Drôme, les bandes font marcher devant elles les autorités, les curés, pour que leurs prisonniers reçoivent les premières balles. Dans le département du Var se déroulent aussi des évènements de la jacquerie de décembre 1851. A Toulon, l'agitation est extrême, des rassemblements considérables se forment hors des portes de la ville.

La société secrète de Cuers avait décidé que le 5 décembre serait le jour du soulèvement. Dès 07H00, toutes les avenues sont bloquées par des insurgés. A 13H00, un rassemblement nombreux se porte vers la mairie. Le maire de Cuers, arrive avec la brigade de gendarmerie. Il donne l'ordre à la foule de vider la mairie. On se précipite sur le maire, un gendarme tente de le protéger. Tous deux sont emportés hors de la mairie. Le brigadier de gendarmerie également. Il sera tué. Le maire, horriblement maltraité, est jeté en prison. Les insurgés parcourent la ville, mettent les maisons des receveurs au pillage. La caserne de gendarmerie est saccagée. Une commission provisoire se réunit à la maison commune pour délibérer, et décide qu'à minuit on exterminerait tous les ennemis du peuple. Un gendarme blessé est aller chercher des secours à Toulon. Une colonne arrive à Cuers à 23H00. Le 5 au matin, huit compagnies du 50e d'infanterie, se portent sur Cuers . Les insurgés sont surpris. 70 individus, portant des armes, des munitions et des proclamations sont emmenés à Toulon. Le sang-froid de la troupe qui s'est borné à arrêter les fauteurs de troubles a évité un bain de sang. Ailleurs des émeutiers constitués en colonnes s’affrontent aux forces de l’ordre et sont défaites les unes après les autres. Le 10 décembre, tout est terminé. L’ armée ne se déplace plus que pour rafler les derniers insurgés qui tentent ’Espagne ou le Piémont.

Dès le 20 décembre 1851, le peuple français est consulté par plébiscite, au suffrage universel masculin. Il approuve massivement le coup d'État et confère à Louis-Napoléon le pouvoir de rédiger et promulguer une nouvelle Constitution. C'est la fin de la IIe République moins de quatre ans ès sa naissance.

Le 2 décembre : la épublique est abolie et l’Empire proclamé.


1850



Le Second Empire