LEXIQUE

Quelques abréviations

A.E.F. Afrique équatoriale française
A.F.N. Afrique Française du Nord : Algérie, Tunisie, Maroc
A.O.F. Afrique occidentale française
B.C.A.  Bataillon de Chasseurs Alpins
B.C.P.  Bataillon de Chasseurs à pied
B.E.F. British Expeditionary Force - Corps expéditionnaire britannique Appelé aussi  C.E.B.
B.I.C. Bataillon d'infanterie coloniale
B.I.L.A. Bataillon d'infanterie légère d'Afrique
B.I.M.P.  Bataillon d'infanterie de marine du Pacifique
B.L.E.  Bataillon de Légion Etrangère
B.M.  Bataillon de Marche
C.A.  Corps d'armée qui se compose d'un nombre variable de divisions d'infanterie et/ou de divisions blindées
C.A.F.  Corps aérien Français
C.C. Combat Command, groupemen tactique de Division Blindée comprenant un régiment de chars moyens, un bataillon d'infanterie portée, un escadron de reconnaissance, un escadrond e tanks-destroyers, un groupe automoteur d'artillerie, et des élèments de service. Une division blindée comprend 3 Combat Command.
C.C.S.
P.C.S
Compagnie de commandement et de services
Peloton de commandement et de service
C.E.F.  Corps expéditionnaire français (1944 en Italie)
Conscription Nom donné, à partir de la loi Jourdan (1798), à l'inscription sur les listes des jeunes gens parmi lesquels le sort désignait ceux qui accompliraient un service militaire. Par extention le Service militaire obligatoire universel.
 CUIRS   Régiment de Cuirassiers
D.B. Division Blindée. Une division blindée type de la Seconde Guerre Mondiale comprend trois régiments de chars, un régiment de reconnaissance, un régiment d'infanterie portée, un régiment de tanks destroyers, trois groupe d'artillerie, un groupe d'artillerie antiaérienne, un bataillon du Génie et des Services. Une D.B. se divise souvent en trois C.C.                     D.B.US : division blindée américaine.
D.B.F.M.  Demi brigade de fusiliers marins (Algérie)
D.B.L.E. Demi-brigade de la Légion Étrangère
D.C.A.  Défense contre avion
D.F.L. Division Française Libre
D.I. Division d'infanterie
D.I.A. Division d'infanterie algérienne
 D.I.A. Division d'infanterie alpine
D.I.C. Division d'infanterie coloniale
D.I.M. Division d'infanterie motorisée ou mécanisée
D.I.M. Division infanterie de montagne puis Division d'infanterie marocaine.
D.I.N.A.  Division d'infanterie nord-africaine
D.L.C. Division légère de cavalerie
D.L.M Division légère mécanisée
D.M.M. Division de montagne marocaine
D.M.M. Division de marche du Maroc
D.P. Division parachutiste
F.A.F.A Forces Armées Françaises en Algérie
F.F.A. Forces Armées Françaises en Allemagne
F.F.I. Forces Françaises de l'Intérieur. La Résistance armée
F.F.L. Forces Françaises libres
 F.T.A.  Forces terrestres antiaérienne (appelé aussi G.A.F.T.A pour Groupe de F.T.A.)
F.T.P. Francs Tireurs et Partisans. La résistance armée
G.Q.G. Grand quartier général
G.R.D. Groupe de reconnaissance divisionnaire
G.T.M. Groupement de tabors marocains, sensiblement un régiment. Le G.T.M. comprend 3 Tabors et chaque Tabor (environ un bataillon) comprend 3 Goums (environ une compagnie)
I.D. Infanterie divisionnaire
L.V.F.

Légion des volontaires français contre le bolchevisme. Français volontaires servant sous l'uniforme allemand sur le front de l'est. Après les premiers combats, les survivants passeront à la Division Charlemagne (33.Waffen-Grenadier-Division der Waffen-SS "Charlemagne"), sous l'uniforme S.S. avec les survivants de la brigade SS Frankreich (Franz.-SS-Freiwilligen-Sturmbrigade Nr.8). On trouvera aussi des volontaires français dans la Kriegsmarine et l'organisation Todt. Hitler aura ce commentaire "Ces gens-là ne servent à rien.".

A ne pas confondre avec les "Malgré nous" Alsaciens et Lorrains enrôlés de force et "ventilés" dans l'armée allemande, y compris la S.S..

P.C. Poste de commandement
Q.G. Quartier général
R.A. Régiment d'artillerie
R.A.A. Régiment d'artillerie d'Afrique
R.A.Ma Régiment d'artillerie de marine "les Bigors"
R.A.C. Régiment d'artillerie coloniale
R.A.C.M. Régiment d'artillerie coloniale du Maroc
R.C.A. Régiment de Chasseurs d'Afrique
R.C.C.C Régiment colonial de chasseurs de chars
R.C.P. Régiment de chasseurs parachutistes
R.C.T. Régimental combat team. Groupement tactique des divisions d'infanterie comprenant un régiment d'infanterie à trois bataillons, un groupe d'artillerie, des élèments de reconnaissance, du Génie, des services
R.E.C. Régiment étranger de cavalerie
R.E.G. Régiment étranger du génie
R.E.I. Régiment étranger d'infanterie
R.E.P. Régiment étranger de parachutistes      B.E.P : Bataillon Étranger de paras
RESERVE A la différence de l'armée active, partie des forces militaires d'un pays qui n'est pas maintenue sous les Drapeaux, mais qui peut y être rappelée
 R.F.M.  Régiment de fusilliers marins
R.H.P.   Régiment de Hussards parachutistes
R.I. Régiment d'infanterie
R.I.A.O.M. Régiment interarmes d'outre-mer
R.I.C. Régiment d'infanterie coloniale, les "Marsouins"
R.I.C.L. Régiment d'infanterie coloniale du Levant
R.I.C.M. Régiment d'infanterie chars de marine (anciennement infanterie coloniale du Maroc)
R.I.F. Régiment d'infanterie de forteresse
R.I.Ma. Régiment d'infanterie de marine (anciennement infanterie coloniale)
R.M.I.C. Régiment mixte d'infanterie coloniale (pour les troupes du Maroc on ajoute M.)
R.M.L.E. Régiment de marche de la Légion Etrangère constitué à partir d'élèments venus de divers régiments de Légion. En sont généralement exclus les Légionnaires originaires des pays contre lesquels le Régiment de Marche est employé
R.M.T. Régiment de marche du Tchad
R.P.C. Régiment de parachutistes coloniaux
R.P.I.Ma. Régiment de parachutistes d'infanterie de marine (anciens parachutistes coloniaux)
R.S.A. Régiment de Spahis algériens             R.S.A.R. régiment de Spahis algériens de reconnaissance
R.S.M. Régiment de Spahis marocains
R.S.T. Régiment de Spahis tunisiens
R.T.A Régiment de tirailleurs algériens (R.T. sans précision veut généralement dire R.T.A.)
R.T.M. Régiment de Tirailleurs marocains
R.T.Malg. Régiment de Tirailleurs malgaches
R.T.N.A. Régiment de Tirailleurs Nord-africains
R.T.S. Régiment de Tirailleurs sénégalais
R.T.T. Régiment de Tirailleurs tunisiens
R.Z. Régiment de Zouaves
S.A.S. Section administrative spéciale
 T.D.  Tank-destroyer (blindé chasseur de char)
Task Force  Groupement tactique temporaire

ARMEE ALLEMANDE 1933-1945

Armeekorps A.K. Corps d'armée                      S.S.Armeekorps ou S.S.A.K.: corps d'armée sous le commandement des S.S.
 FLAK Artillerie antiaérienne allemande (fliegerabwehrkanone) sous commandement de la Luftwaffe. Comportant des canons de tous calibres mais redoutés pour les 88mm et les 128 mm transformés en puissants canons anti-chars
 Heer L'armée de terre allemande
 Kampfgruppe Ou groupe de combat : généralement le regroupement des meilleurs éléments d'une unité plus grande et vers la fin de la guerre : rassemblement d'unités décimées au combat en un groupe de combat pouvant conserver un niveau combatif. Pluriel Kampfgruppen.
 Kriegsmarine La Marine de guerre allemande
 Lufftwaffe L'armée de l'air allemande. Il existe cependant sous commandement de cette armée de l'air des divisions de fantassins qui combattent au coté de la Heer.
 Panzer Blindé allemand
 Panzerfaust Lance roquette anti char à usage unique. Des panzerfauts rechargables ne furent jamais mis en service.
 Panzerdivision Division blindée allemande. Au pluriel panzerdivisionnen. En abrégé Pz.D.
  V.G.D. Volksgrenadier division. Unités de la Wehrmacht créées au lendemain de l'attentat du 20 juillet 1944. Ces unités sont sensées fournir une infanterie directement sous les ordres de Himmler. Conçue dés lors comme politiquement sûre, aux côtés et en parallèle des divisions d'infanterie classiques dans la Heer. Les unités constituées, de bric et de broc pour les unes ou avec des noyaux plus expérimentés et sérieux pour les autres, ont connu une efficacité militaire assez diverse : d'assez bonne à plutôt médiocre.
 Waffen S.S.

La Waffen-SS a été formée comme une subdivision d’élite armée des corps SS ordinaires (Schutzstaffel) en Allemagne nazie pour remplir une grande variété de fonctions : les troupes d’élites (Verfügungstruppe, SS-VT) qui se battirent comme l’armée régulière, la garde personnelle d’Hitler, la Leibstandarte Adolf Hitler (LAH), les SS Freiwilligenverbände (Unités de volontaires SS) des pays et régions comme l’Albanie, Arménie, Azerbaïdjan, Belgique, Bosnie-Herzégovine, Grande-Bretagne et le Commonwealth (Corps libres britanniques), Bulgarie, Biélorussie, Croatie, Danemark, Estonie, France, Finlande, Géorgie, Hongrie, Inde, Italie, Lettonie, Pays-Bas, Caucase du Nord, Norvège, Roumanie, Russie, Slovaquie, Espagne, Territoire des Sudètes, Suède et l’Ukraine.    

1 000 000 d’hommes passèrent dans les rangs de la Waffen-SS (300 000 Allemands, 700 000 étrangers). (Waffen signifie « armes » en allemand)

 Werhmatch Ensemble des Armées régulières de l'Allemagne nazie

QUELQUES UNITES FRANCAISES

Au cours de l’histoire du service militaire obligatoire ont été créées des unité pour des fonctions qui ont eu leur importance sur le moment, ou que la technologie a fait disparaître ou profondément modifier. Rendons leur un bref hommage.

Bataillons d’Afrique ou bataillons d’infanterie légère d’Afrique

Crées en 1832. Unités disciplinaires regroupant des condamnés des conseils de guerre, des délinquants de droit commun en âge d’être conscrits. Avec un très solide encadrement, ces bataillons étaient employés dans toutes les colonnes. Connus aussi sous le diminutif de Bat’ d’Af. Leurs soldats se sont appelés les « zéphyrs » et/ou les « joyeux ». En dehors des combats, une discipline de fer régnait dans les cantonnements où les punitions physiques étaient monnaie courante. L'uniforme était inspiré de celui de la Légion. Les "joyeux" ont combattu sur tous les théâtres d'opérations de l'Armée française de 1832 à 1962. Les drapeaux des Bataillons d'infanterie légère portent de nombreuses citations et la fourragère rouge de la Légion d'honneur.

Ne pas confondre ces unités de discipline avec les bataillons d'infanterie légère de l'époque napoléonienne. Ne pas confondre non plus avec les compagnies disciplinaires et les compagnies d'exclus qui étaient composées d'hommes que le commandement ne jugeait pas dignes de porter l'uniforme.

Unités disparues après l'indépendance de l'Algérie.

Spahis

Créées vers 1834 (viendrait du terme cipaye).  Unités d’infanterie légère puis de cavalerie légère constituées en Afrique du Nord à partir des zouaves montés. Leurs splendides vêtements de couleur étaient destinés à impressionner les populations locales. Les spahis seront de toutes les campagnes de l'Armée française abandonnant les chevaux pour des blindés.

Ce nom de Spahis a été repris de nos jours par une unité motorisée pour sauvegarder les traditions et les souvenirs de ces unités d‘élite. En garnison à Valence.

Cuirassiers

Unités de cavalerie lourde reconnaissables à la cuirasse métallique portée sur le corps et au casque à crinière.

Ce nom de cuirassiers est désormais porté par des régiments de chars pour sauvegarder les traditions et les souvenirs.

Hussards

Unités de cavalerie légère destinées à la reconnaissance et à l’action rapide. Créées au XVIIè siècle et équipées d’ uniformes copiés sur ceux des Hongrois.

Le nom est repris par une unité d’intervention pour sauvegarder les traditions et les souvenirs..

Dragons

Sous l’ancien régime, ces unités mercenaires avaient une funeste réputation. Chargées du maintien de l’ordre dans les campagnes, elles étaient redoutées pour leur exaction : les dragonnades. Créés au XVIème siècle. Plus tard, unités de cavalerie lourde Puis de fantassins transportés en véhicules (dragons portés).

Une unité de dragons parachutistes perpétue la tradition pour sauvegarder les traditions et les souvenirs...

Chevau-légers
Sous l’ancien régime et l’Empire, unités de cavalerie légère destinée à la reconnaissance. Créées au XVIème siècle. Corps d’élite, un poste aux chevau-légers était très convoité. Unités disparues.

Méharistes
Unités de cavalerie montées sur dromadaires. Composées d’indigènes et de cadres européens, ces unités parcouraient le Sahara d’oasis en oasis pour marquer la présence de la France. Capables de vivre sur le terrain dans des conditions extrêmement difficiles (lire ou voir Fort Saganne). Instituées en 1902, ces compagnies avaient toutes le même effectif : 6 officiers, 36 soldats français, 300 soldats sahariens. Les compagnies sahariennes leur ont succédé. Unités dissoutes dans les compagnies sahariennes.

Compagnies sahariennes
Unités composées avec des Méharistes et des compagnies d'infanterie. Leur équipement va évoluer avec la motorisation. Unités disparues après l'indépendance de l'Algérie.

Carabiniers

Unités à pied ou à cheval dotée des premières carabines. Créées au XVIIème siècle.

Unités disparues. Nom porté en Italie par la Gendarmerie et en Espagne par les douaniers.

Gardes du corps
Unité d’élite composées de nobles, destinée à la défense rapprochée du souverain. Unités disparues

Garde

Unité d’élite sous l’Empire. Comprenait des fantassins, des cavaliers, des artilleurs et des marins. Destinée d’abord à la garde rapprochée de l’Empereur puis constituée en armée autonome. Ne combattait qu’en dernier recours.

A noter que toutes les armées du monde utilisent ce nom de Garde pour des unités d’élites, même l’URSS.

Subsiste en France sous le nom de Garde Républicaine et Garde ou Gendarmerie Mobile.

Suisses

Unité composée de volontaires suisses, traditionnellement attachés à la garde et la protection du souverain. Les Suisses de Louis XVI se firent massacrer par la populace lors de la Révolution Française. L’unité fut ainsi dissoute de fait.

Cependant l’Armée Française a toujours considéré les Suisses comme de brillants soldats (malgré la neutralité de leur pays). Des volontaires suisses sont toujours incorporés dans la Légion.

Gardes Nationaux
Unités composées localement de volontaires destinées au maintien de l’ordre dans les villes et à appuyer l’armée régulière. Créés en 1789, ces corps, notamment à Paris, vont faire et défaire les régimes. Puis ces unités se reconstitueront plutôt comme une milice populaire chargé de défendre le territoire en cas d’invasion. Nous retrouverons ces unités en 1814 et 1815, 1871, faisant le coup de feu contre les occupants et se battant fort honorablement. Les territoriaux et les régionaux prendront la suite.

Mobiles
Unités composées pour l’occasion à partir de rappelés pour la défense des villes. Les mobiles de Paris et les Mobiles de province se sont brillamment comportés en 1870, lors du siège de Paris.

Zouaves

En 1831, volontaires recrutés dans la tribu Kabyle des Zouaouas puis d’indigènes d'Afrique du Nord. L'incorporation d’Européens fera disparaître au fil du temps les indigènes versés alors dans les Tirailleurs. Le zouave est l'un des soldats les plus populaires de l'Armée française , au costume reconnaissable entre tous. Large pantalon en sarouel rouge en hiver, parfois blanc en cérémonie, gilet bleu gansés de garance, et la célèbre coiffure genre fez appelée chéchia.

Les zouaves participeront à toutes les campagnes de l'Armée française entre 1831 et 1962 en Europe, en opérations extérieures ou en Afrique du Nord.  Immortalisés par une statue au pont de l’Alma à Paris qui sert d’indicateur de crue aux Parisiens. Unités disparues avec la fin de la guerre d'Algérie. Un centre de commandos rappelle le souvenir des unités de zouaves.

Tirailleurs sénégalais
Unités composées d’Africains en général, du Sénégal bien sur, mais aussi des autres territoires d’A.O.F. et A.E.F.. Sous commandement de cadres indigènes et métropolitains. La France leur doit son Empire colonial. Ils ont eu une conduite héroïque dans les 2 grandes guerres dans des conditions climatiques très difficiles pour eux. Si populaires qu’une célèbre marque de chocolat en poudre à continuer longtemps à faire figurer un tirailleur sur ses emballages. “Y-a-bon Banania”. Le nom de leur fanfare, la Nouba est passé dans le langage courant. Des unités de tirailleurs sénégalais ont encore combattu en Algérie. Unités disparues.

Tirailleurs Algériens, Tunisiens, Malgaches, Marocains

Unités composées d’Algériens, de Tunisiens, de Marocains, de Malgaches. Sous commandement de cadres indigènes et métropolitains. Utilisés par l'Armée française tant en Afrique du Nord, qu'en Europe et sur les théâtres d'opérations extérieures. Ces troupes se sont brillamment comportées tout au long de l’histoire de France, lors des deux guerres mondiales, en Indochine et en Algérie jusqu’en 1962.

Les tirailleurs et goumiers marocains ont été considérés comme les meilleurs soldats dont la France ait pu disposer.

Une unité perpétue la tradition.

Tirailleurs annamites et/ou tonkinois
Unités composées de soldats originaires de l’Indochine Française. Utilisées pendant la guerre de 1914, ces unités ne seront jamais réellement opérationnelles, totalement inadaptées au climat européen. La majorité de leurs membres seront affectés aux travaux de terrassement ou de manutention. Elles seront beaucoup plus utiles lors des guerres d'Indochine.

Tirailleurs Sakalaves
Unités composés de soldats originaires de Madagascar. Ces unités n’eurent qu’une existence éphémère.

Régiments mixtes
Régiments de la Coloniale composés à partir de bataillons de soldats africains de « couleur » et d’autres bataillons d‘européens « blancs » . Ces derniers chargés de « surveiller » les autres pour lesquels le commandement émettait des doutes sur les qualités guerrières. Bien à tort. Il n'existe plus ce type d'unités.

 Tirailleurs Somalis
Unités composés de soldats originaires de la Cote Française des Somalis, devenue aujourd'hui République de Djibouti. Ces unités combattirent au cours des deux guerres mondiales sur le front européen. Leur conduite fut en tous points remarquable lors de la bataille de Verdun en 1916 à Douaumont. Lors de la seconde guerre, les Somalis n'interviendront qu'à partir de 1944 au cours des batailles des poches de l'Atlantique.

Cipayes
Soldats recrutés dans les 5 comptoirs de l’Inde (Yanaon, Mahé, Karikal, Pondichéry, Chandernagor). Chargées du maintien de l’ordre dans ces comptoirs, ces unités ont été dissoutes à la restitution des territoires à la République Indienne.

Infanterie de ligne
Les unités d’infanterie « Reine des Batailles«. La grande masse de l’infanterie. Constituée en bataillons sans entraînement spécifique. Ces bataillons comprennent des compagnies de tirailleurs, de grenadiers, de fusiliers, de voltigeurs. On utilisait également le terme général : La Ligne. Ces fantassins étant appelés des Lignards. Ils sont destinés à combattre en ordre serré pour obtenir une puissance de feu suffisante. Le terme de ligne a disparu au cours des années pour ne garder que le terme Infanterie.

Infanterie légère
Compagnies d’élite de la Ligne et souvent incorporées au sein des Bataillons d’Infanterie. Elles n’avaient de légère que le nom. Leurs soldats étant aussi lourdement chargés que les autres.

Chasseurs

Chasseurs à pied et chasseurs alpins, la base même de l’infanterie.  Reconnaissable dès leur création par leur pas de défilé plus rapide que le reste de l’armée et à leur large béret. Reconnus par leur héroïsme au cours des deux guerres.

Les Chasseurs existent toujours au sein des bataillons de chasseurs alpins chargés entre autre de mission en montagne (Alpins créés en 1880). Ces bataillons, en fait des régiments, sauvegardent les traditions des Chasseurs. Les garnisons sont implantées dans les Alpes.

Chasseurs d’Afrique

A l'origine en 1832, unités légères montés constitués à base de zouaves et de volontaires étrangers.  L’équivalent africain des chasseurs à cheval. L'uniforme est de tunique bleu, pantalon rouge à larges plis, gants blancs. Les parements permettent de distinguer les régiments.  Durs au combats, durs aux souffrances sont les caractéristiques de ces unités qui en plus de leur mission traditionnelle en Afrique du Nord vont être utilisées en Crimée, en Italie, au Liban, au Mexique, dans la guerre de1870, à Madagascar, pendant la Grande Guerre.

En 1942, rééquipés en matériel blindé les Chasseurs d'Afrique vont participer à la libération de la France. Ils interviennent de nouveau en Afrique du Nord. Le dernier régiment est dissous en 1964.

Un régiment motorisé est chargé de perpétuer les traditions des Chasseurs d'Afrique en garnison au camp de Canjuers.

Grenadiers

A l’origine: lanceurs de grenades, puis soldats d’élite.

Qu’ils soient, à pied, à cheval, ils constituaient l’élite des troupes de Napoléon. Utilisés en dernier recours pour donner le coup de pouce entraînant la victoire, ils étaient souvent laissés en réserve. Recrutés sur leurs critères physiques et de courage. Leur recul à Waterloo a provoqué dans les autres unités une panique générale entraînant la défaite.

Territoriaux

Les unités se sont appelés : régiment territorial ou régiment régional.

Unités de réservistes formées avant 1914. Destinées à défendre une deuxième ligne en arrière du front et les voies de communication. Plus âgés que les troupes de première ligne. Ils ont été utilisés à toutes les tâches, maintenir les routes en état, maintenir l’ordre en arrière du front, ramasser les morts sur le champ de bataille, garder les dépôts, les ponts, les voies ferrées, les tunnels. Certaines unités de territoriaux ont été utilisées en première ligne quand il fallait “boucher un trou”. En 1940, un grand nombre d’anciens combattants de 1914 constituaient ces régiments régionaux.

Goumiers

Unités composées de montagnards d’Afrique du Nord, particulièrement courageux. Leur habillement était simple, constitué par l’ample vêtement de laine des montagnes de l’Atlas, la djellaba. Utilisés en Italie, ils étaient la hantise des Allemands pour leur mépris du danger et leur facilité d’adaptation au terrain. Ont participé à toute la reconquête de la France, à la campagne des Vosges et la bataille d’Allemagne en 1944. Leur unité de base s’appelle un goum, avec infanterie, un peloton de cavaliers et un train muletier (environ une compagnie). Plusieurs goums forment un Tabor (environ un bataillon). 3 Tabors forment un Groupement de Tabors de la valeur d'un régiment.

Pendant les campagnes d'Afrique du Nord , le goumier s'habille, s'équipe et cuisine à sa façon. il ne reçoit de l'Intendance que vivres, armes et munitions. A proximité du poste sont logées les familles.

Pour l’anecdote, citons que les Goumiers étaient souvent suivi par des femmes, les leurs ou d‘autres préposées au repos du guerrier. Avec l'indépendance du Maroc, les goums sont incorporés à l'Armée royale marocaine le 9 mai 1956.

Bataillon de marche

Régiment de marche

Nom porté par des unités en cours de constitution ou à effectif réduit ou composés de bataillons de diverses unités. Ces unités, la mission réalisée étaient dissoutes et au besoin reconstituées sous d’autres appellations ou si l’effectif devenait suffisant, constituées en régiment "classique". Permettait souvent de constituer un régiment à partir de membres de plus petites unités. Ce système permettait également de constituer un régiment à partir d'éléments sélectionnés dans d'autres régiments.

Pendant la guerre d' Algérie, de nombreux bataillons de marche ont été créés avec des effectifs « en surplus » dans des unités de service : Bataillon de l’air, Bataillon du Train.

Un régiment porte toujours le nom de Régiment de Marche du Tchad pour sauvegarder la tradition.

Bataillon du Pacifique

Unité composée d’Européens et d’indigènes recrutés dans les îles du Pacifique et en Nouvelle-Calédonie. Combat en 1941 sur le front de Lybie, à Bir-Hakeim, puis participe aux campagnes de Tunisie, d'Italie, de France, d'Allemagne, pour rentrer en 1946 à Nouméa.

Subsiste sous la forme de RIMaP en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie.

Corps franc ou groupe franc
Ce terme n’a pas d’existence officielle dans l’armée. Il est par contre extrêmement utilisé par la littérature et la presse pour relater les combats de ces petits groupes d’hommes qui pendant la drôle de guerre en 1939, notamment, seront les seuls à entrer en contact avec l’ennemi. Unité de faible effectif détachée d’une autre unité plus importante et destinée à opérer isolément. Nous pouvons lui substituer le terme britannique de commando.

Franc-tireur

Soldat isolé ou très petite unité chargé d’infliger des pertes sur les arrières de l’ennemi. En 1814, 1815, 1871, les francs-tireurs ont créé un grand désarroi dans les communications ennemies. Pour plus de liberté, ils combattaient en civil avec juste une petite pièce d’uniforme, képi, veste. Pris les armes à la main, ils étaient bien souvent fusillé sans autre forme de procès.

Un mouvement de résistance armée entre 1941 à 1945 a repris le terme sous le nom de Francs-tireurs et partisans français (F.T.P.).

Pionniers, Pontonniers
Plus que d’unités particulières, il s’agit de spécialistes du Génie, chargés en campagne des travaux de terrassement et de la construction des ponts. Les pontonniers de la Grande Armée se sont sacrifiés au passage de la Bérézina en construisant un pont dans l’eau glacé jusqu’aux épaules pour certains. Lors des campagnes de France et d'Allemagne en 1944-1945, les pionniers furent d'un apport considérable pour le franchissement des cours d'eau (dont le Rhin).

Cantinières, vivandières
Ces femmes ont eu une importance particulière dans la vie du soldat avant l’apparition des foyers du soldat. Tenancière d’une petite boutique à la porte ou à l’intérieur du quartier, elles étaient détentrices exclusive de la vente de l’alcool, de petits pains, de lait, etc.. Bien souvent mariées, officiellement ou non à des soldats, elles suivaient les armées en manœuvre ou en campagne avec leur carriole. Parfois elles emmenaient leurs enfants en campagne. Sous Napoléon , leurs chariots ont parcouru toutes les routes d’Europe. Elles se transformaient bien souvent en infirmières, mais également en pillards. Quelques unes feront des affaires en rachetant aux soldats le produit des pillages. Elles sont parfois vêtues d’une tenue militaire arrangée. Il arrivera aussi qu'elles fassent le coup de feu.


Pour réfléchir



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