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Les bombardements alliés s'intensifient
dans le cadre de la préparation au débarquement.
De nuit comme de jour, les sirènes d'alerte mugissent.
Le 25 février, bombardement de nuit, plusieurs immeubles
sont touchés et une drague est coulée (1 mort).
13 avril puis du 18 au 24 avril pendant 6 jours consécutifs,
les bombes explosives et incendiaires font 3 tués. 3 avril
1944, les résistants font sauter 14 locomotives au dépôt
de Dieppe par une équipe de 5 hommes du réseau Léopard
: René Charles, André Mallet, Bernard Bellin, Christian
Dujardin, Jacques Bourreaux (seul René Charles survivra
à la guerre).
Dieppe va t-elle subir le sort de Rouen et
du Havre où les victimes se comptent par centaines ? Le
P.C. de la Défense Passive est transféré
dans l'abri de la Biomarine. Le 5 mai, la mairie décide
d'évacuer 83 personnes sur l'Eure et Loir. (Le même
jour, un important bombardement détruit Rouen, l'imprimerie
du Courrier est détruite, il n'y aura plus que 2 numéros).
Le 12 mai, un important bombardement détruit la gare de
triage de Rouxmesnil-Bouteilles, 16 civils perdent la vie dont
une famille de 9 personnes. Toutes les voies ferrées sont
coupées, aucun train ne circule plus. Les 19 et 20 mai,
nouveaux bombardements sur la ville : 32 tués. 29 mai
: 150 points de chute. Le 24 mai : 3 tués. Le 2 juin :
2 tués. Le 17 juin, c'est le cimetière qui est
touché.
Les avions alliés subissent également
des pertes et de nombreux avions s'abattent dans la campagne.
A Rouxmesnil-Bouteilles, un B.24 qui s'écrase, entraîne
dans la mort 2 habitants et les 8 membres d'équipage,
à Saint Nicolas d'Aliermont ce sera en juillet, un Lancaster
qui s'abat : 7 membres d'équipage tués, à
Ancourt un B24 est abattu par la Flak : 6 tués. Les villes
et villages du littoral ne sont pas épargnés, bombardement
à Varengeville sur Mer, à Sainte Marguerite, à
Criel, au Tréport, à Berneval (rasé à
80%), à Saint Aubin sur Scie (où est établi
un aérodrome). Les Dieppois se rassurent lorsque les avions
alliés passent à haute altitude en route pour les
villes allemandes, laissant derrière eux leurs panaches
de condensation. On tente de les compter, mais ils sont trop
nombreux. La B.B.C. parle de groupes de mille bombardiers !
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