31 août 1944, 3h15, d'énormes
explosions déchirent la nuit. Les Allemands entament les
destructions de tout ce qui pourraient servir aux Alliés.
Des habitants sont tués. De nombreux blessés sont
soignés dans les divers postes de secours installés
par la Défense Passive. La fumée des explosions
envolée, les Dieppois découvrent les dégâts.
Le château est partiellement
détruit, la mairie est détruite, le
pont Colbert est détruit sur 12 mètres, le
quai Henri IV est endommagé
ainsi que la gare maritime, la poissonnerie de détail
est détruite, la centrale électrique est endommagée,
le quai du carénage dans l'avant
port est endommagé, le quai de la darse (aujourd'hui
réuni au quai Duquesne) est détruit projetant des débris sur les immeubles,
le quai de la Marne est détruit, le quai de l'Yser est
détruit, le quai de la Somme est
détruit, l'entrée du port est encore partiellement
bloquée par les 2 cargos de ciment coulés le 10
juin 1940, la plage est couverte de
débris, la jetée ouest est détruite sur
150 mètres, le pont provisoire (l'ancien a été
détruit en 1940) sur l'Arques est détruit, le pont
Ingénieur Alexandre (aujourd'hui disparu) dans l'arrière
port est détérioré, les écluses Lavoinne
et amont sont inutilisables, 25 épaves
jonchent les bassins, sabordés ou coulés par
bombardement, les terre-plains sont éventrés, les
voies ferrées du port sont détruites, 15
grues sont abattues, 5 portiques sont détruits, des
hangars du port de commerce sont détruits, 2 remorqueurs
sont coulés, 1 drague est coulée, le dock flottant
est inutilisable. Des blockhaus explosent endommageant les maisons
environnantes. Les stocks de carburant brûlent. 1 800 maisons
sont détruites ou endommagées. Le central téléphonique
est hors d'usage.
Les résistants locaux ont réussi
à atténuer les destructions en coupant les câbles
ou détruisant des dispositifs de mise à feu. Grâce
à leur action, le port est encore partiellement utilisable.
Dans quelques jours, les navires alliés pourront décharger
leur première cargaison. Les policiers encore en ville
font la chasse aux pillards. Des constructions allemandes vont
échapper à la fureur destructrice, les réserves
d'eau construites sur le parc Jehan Ango. Elles seront utilisées
comme piscine par une génération de Dieppois et
ne seront détruites que pour construire l'Hotel de Ville
actuel.
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Le pont Colbert en 2 morceaux
Le quai Henri IV détruit
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