TEMOIGNAGES

Marcel FEUILLOIS

CIT 156 TOUL
Agé de 19 ans et 3 mois, Engagé volontaire pour 3 ans (classe 61/1/A) pour le Sahara, je me retrouve dès le 1er janvier 61 sur un plateau glacé et venté avec des températures largement en dessous de zéro, ou est le Sahara ? Mais je dois faire mes classes et le peloton, comme tout à chacun. Je veux être gradé, conduire des camions sur les pistes et surtout gagner ma vie pendant la période militaire. A l'époque nous faisions 28 mois et parlions d'en faire 30, alors qu'en tant que saharien je pourrais toucher une solde plus conséquente en étant gradé.
Alors je prends mon mal en patience et réussi mon peloton " 4ème avec les E.O.R. ".
Toul ne sera pas un grand souvenir dans ma mémoire, sinon le souvenir d'un adjudant-chef distribuant les notes pour le permis poids lourd, et qui refusera environ 90% des postulants. L'armée se présentait dans ma tête d'une drôle de façon, et à ses dires j'étais bon pour aller dans les Bataillons de Marche du Train en Algérie ! Moi qui me suis engagé 3 ans pour conduire au Sahara et qui à en horreur la marche ! Heureusement, le commandant du CIT a estimé que l'Algérie avait besoin de chauffeurs et il s'est occupé de rectifier le tir. A part les copains de l'époque dont malheureusement je ne me rappelle plus les noms, le CIT 156 restera pour moi un endroit lugubre et triste.

2ème Compagnie Auto Saharienne de Transport à OUARGLA
Passé comme tout le monde par le BIT de Marseille, j'embarque sur le " paquebot de luxe " appelé Ville d'Alger,(inspecté par les hommes grenouilles de la marine, pour nous mettre dans l'ambiance de la guerre d'Algérie), celui qui par mer d'huile tangue à tout va. De ce fait après une descente de 5mn au pont en dessous, je remonte vite à l'air libre pour m'éviter quelques dégâts gastriques consécutifs à l'odeur du dessous.
Arrivée à Alger puis départ par le train de la SNCFA pour Touggourt et connaissance enfin des images de sable et de la chaleur par les portes ouvertes. De Touggourt à Ouargla, camion de la 2ème CAST et arrivée à la compagnie pour repartir dès le lendemain pour le sud à Fort Flatters.
Un ancien me confie un GBO à conduire sur le goudron menant à Hassi Bel Guebbour, découverte des torchères, et de la largeur de ce camion hors gabarit

A Hassi Bel Guebbour nous tournons à droite pour quitter le Gassi Touil et prendre la piste pour Flatters,découverte du plateau de Tinrhert et arrivée sur l'Akba, après 80 kms, pour découvrir la cuvette de Fort Flatters puis les baraquements de la 2ème CAST. A l'arrivée, je prends connaissance du Maréchal des Logis CAUZ, adjoint de l'A/Chef SPENDER, un ancien d'Indochine,commandant le détachement. L'A/C Spender, malgré son jeune âge (32 ans) a stationné 7 ans à HUE (Centre Annam), puis à Saigon, et au Laos et maintenant chef de détachement à Flatters. Arrivé à la compagnie en 1960, le MDL Cauz descend à Flatters avec celui ci, pour installer un poste dans ce lieu afin de pouvoir mieux ravitailler les postes sud saharien, jusqu'à Tamanrasset et même jusqu'à ADRAR, pour une mission. Installés dans un premier temps dans un baraquement à coté du " Matériel ", ils prennent, quelques mois plus tard la place d'un peloton du 3ème BILA (Bataillon d'infanterie Légère d'Afrique, surnommé dans les années d'entre deux guerres : BIRIBI)
46 ans après, lors de notre discussion avec Jean CAUZ, nous nous remémorons les noms de nos camarades gradés ou non : GUERIN, TIBERTI, CHAPUIS, REYNAUD, PIZZA notre cuisinier, KHENOUS, BELHADI, GRISARD, DEVOS, DODELER, REIDER, MARCHAT, MULLER, KASMAREK, et bien d'autres dont les noms sont malheureusement oubliés. Au moins jusqu'à maintenant, car nous espérons qu'ils se manifesteront grâce à ce site, et apporteront leurs témoignages.

Nous étions installés en dehors de Flatters, de l'autre côté de l'aérodrome, à côté du service essence, et à quelques encablures d'une vallée que nous appelions " vallée de la mort "car le vent de sable y soufflait souvent. C'était une piste que nous empruntions couramment pour aller sur l'est saharien vers Ohanet, Fort Thiriet , In Amenas , Edjeleh, Maison Rouge et Fort Polignac.
Nous prenions les pistes côté ouest pour aller sur Amguid et Djanet. J'avais émis l'intention une fois de prendre l'ancienne piste de Polignac qui reliait Ddjanet, mais le commandant de Fort Polignac me l'avait fortement déconseillé car elle était devenue impraticable, alors qu'en 1960, l'adjudant chef SPENDER et le MDL CAUZ sont passés par cette piste mais très difficilement d'après les propos de Jean Cauz. J' ai toujours regretté car elle traversait le Tassili N'ajjers et ses paysages remarquables. Alors pour aller à DJANET nous prenions la piste d'Amguid et traversions un endroit appelé les chandeliers*. Paysage de 32 kms de long entre deux barres rocheuses du Tassili, qui devait si possible se traverser de nuit car les sables des chandeliers étaient notre hantise, ne voulant pas nous " payer " 32 kms de " plaque à sable " à placer sous les roues avec les pelles. Alors c'était pour une fois chacun pour soi car nous ne pouvions pas nous arrêter, sauf sur certains endroits plus dur. Le fech-fech nous guettait en cas de mauvaises manœuvres de conduite.

* les chandeliers, nom donné à ce lieu par les montagnes environnantes ressemblant étrangement à des chandelles

Le sable était plus dur la nuit, mais quelquefois nous étions obligé d'y passer quand même de jour. Notre travail était donc de ravitailler les places militaires du sud-est saharien, et allions très souvent sur Fort Thiriet ou nous empruntions de préférence la piste du " pipe " plutôt que la piste normale. Nous y gagnions beaucoup d'heures, malgré la conduite peu agréable sur 240 kms de " tôle ondulée " et de la vraie tôle, où nos camions roulant " à fond " ne pouvaient dépasser les 65 kms/h.
Fort Thiriet, était situé a la frontière tunisienne et libyenne. Un convoi de la 2ème CAST a apporté les munitions lors de l'attaque tunisienne en juillet 61, ainsi qu'un ravitaillement en eau par les GBO citernes puisque les Tunisiens avaient coupé le puits d'eau alimentant Fort Thiriet.
La vie à Fort Flatters devait ressembler, au niveau des distractions, aux autres unités sahariennes, c'est-à-dire cinéma 2 fois par semaine en plein air, lorsqu'il n'y avait pas de vent de sable. Notre avantage était dans la création d'un mess pour sous-off dans le 2 ème semestre 61, réalisé par l'adjudant chef SPENDER et le MDL CAUZ aidé par l'équipe du détachement à l'intérieur du baraquement. De ce fait pas mal de " flattersiens " sont passés par ce mess permettant des contacts humains avec le reste de la garnison car nous étions éloignés de Flatters.
La vie Saharienne mérite bien d'autres souvenirs, mais il serait bien de les partager avec les anciens et ce site n'a pour espérance que ceux-ci n'hésitent pas à écrire pour que nous puissions étoffer l'histoire et pourquoi pas la " petite histoire "de cette compagnie aujourd'hui disparue !


Certaines images sont tirées d'un film 8m /m et il faut pardonner à leur auteur leur qualité médiocre.Mais elles sont le souvenir de cette vie saharienne.


Jean CAUZ


Engagé volontaire pour 3 ans, j'ai effectué mes classes et pelotons au CIT 154 de Blanquefort, près de ma région natale. Avec 18 mois d'avance sur l'appel du service militaire, j'étais incorporé avec la classe 57/2A alors que ma classe normale était la 59/2A. Nommé Maréchal des Logis le 1er novembre 1958, j'arrive en Algérie le 1er janvier 1959, par le bateau " SIDI OKBA, à Philippeville et intègre le GT 512, 1er peloton de la 2ème compagnie, basé au camp Fray à Constantine. De cette base, nous effectuons des transports divers pour toutes les unités de la 14ème division d'infanterie (ex Bataillon de Corée, renforcement logistique pour le Génie, Matériel, Intendance, Artillerie). De janvier 59 à nov 59, en tant qu'adjoint au chef de peloton, je ravitaillais avec mon équipe, les secteurs où était implanté les petits éléments (voir la carte).

 

En nov 59, je suis muté à la Compagnie de Commandement de Secteur de DJIDJELLI et affecté à l'Etat Major de secteur pour faire du renseignement.
Après un prolongement de contrat de 2 ans, j'arrive à la 2ème CAST en Août 1960, et je suis admis à suivre un stage chez Berliet à Rouiba et rejoint le peloton GBO. En décembre 60, je descends avec l'a/c Spender, sur Fort Flatters pour créer un détachement pour le transport logistique de la Zone Est Saharienne (pointe sud de la Tunisie, le long de la frontière Libyenne, jusqu'à la frontière du Niger). Initialement installés dans une baraque Fillod du service du Matériel, nous nous installons définitivement, dans les baraquements de la gare routière, utilisés précédemment par un peloton du 3ème BILA, à côté du service essence. Notre mission était de ravitailler les différentes unités sur leur base : les Compagnies Méharistes Mixtes basées à Fort Thiriet, In Amenas, Maison Rouge, Fort Polignac et Djanet ; les unités du Génie à Ohanet, Amguid et bien entendu Fort Flatters avec les subsistances, matériel etc… Notre détachement faisait office de gare routière pour les convois de passage ou en rupture de charge. Le 1er Avril 62, je suis nommé MDL CHEF et part en permission de Juin à fin août 62. Je vais à Alger suivre le stage du 1er degré Train/Transport au CIT 160 puis rejoint la compagnie fin octobre. Je retrouve Fort Flatters pour replier ce poste vers fin décembre 62, le peloton GBC du 1er GST, nous remplace à Flatters et je quitte la 2ème CAST en Mars 63, pour rejoindre la 58ème CIE de QG à Compiègne, puis 3 ans à Tahiti. Je dois avouer que même à Tahiti, le Sahara me manquait, c'était autre chose, des paysages totalement différents, mais le Sahara n'a jamais quitté ma mémoire.
Par la suite j'ai terminé ma carrière en France, en 1984 après 26 ans de service, comme capitaine.

 

Pierre LHEZ

--- Je suis un appelé de la classe 58 1-C, affecté directement en Algérie. Après un bref passage au camp de Rivesaltes (P.O.) puis à la BIT - Sainte-Marthe à MARSEILLE, j'embarque le 8 juillet 1958 sur le KAIROUAN à destination d'ALGER où je débarque le lendemain
--- Je suis dirigé vers le CIT 160 de BENI-MESSOUS et affecté à la lère Compagnie - ler peloton jusqu'au 10 novembre 58. Au cours de l'instruction, nous avions à peine 2 mois de service, le CIT 160 a été opérationnel lors du référendum de 58 et la première compagnie a renforcé pendant 1 mois un secteur en Petite Kabylie tenu par les Chasseurs Alpins --- À l'issue de l'instruction, j'effectue un stage de secrétaire comptable de deux mois et le 31 décembre 58 je rejoins la 2e CAST. Je suis affecté au bureau de la solde et travaille quelques mois avec le B/C MOULAY, un futur libérable.
--- À mon arrivée, le Lieutenant LAFONT était l'adjoint du Cdt de la Cie ,puis fut nommé
capitaine. Je me souviens de quelques noms, le chef LLORCA responsable du service général, du MDL DEVOS, de GUILLOU, François responsable du foyer, de QUILLEVERE, Jean affecté à l'armurerie (tous les deux de la classe), du B/C BOUDOT, un Parisien affecté aux effectifs, l'Adjudant SPENDER, commandant le 1er peloton, du MDL SAVARY, chef des effectifs, du coiffeur-radio DUFLOT, de CUGNET et CHAPUIS affectés à la soute, du B/C PETIT et de GAUTRE Michel de l'habillement. J'ai vu également arriver un MDL/Major.
--- Vers la fin de l'été 59 alors que nous étions en instruction au champ de tir, le Lieutenant LAFONT est venu me chercher car j'étais désigné pour me reposer 15 jours chez " La Comtesse " à ALGER. C'était un centre de repos, réservé aux militaires, tenu par la comtesse Ladislas de LUART. Le jour même je prenais l'avion, doublement heureux car c'était mon baptême de l'air.En décembre 59, au bout de 18 mois, j'ai bénéficié de ma première permission en métropole.
--- Le 1er février 60 j'étais nommé brigadier puis B/C le ler juin de la même année.
--- Le 30 septembre 60, je suis rapatrié et j'embarque à BÔNE sur le ville de TUNIS. À l'issue de la permission libérable de 60 jours, je suis rayé des contrôles le 9 décembre 60.
--- Le ler janvier 1962 je revenais en Algérie, dans l'Oranais en tant que gendarme mais c'était une nouvelle aventure qui s'est terminée le 12 mai 1994.


Jean Marie THOMAS


De la classe 62/2B , et après une traversée de la Méditerranée sur l'El Djezair, je fus incorporé direct à Alger au CIT 160 de Beni Messous,le 3 Mars 62,en pleine période de cessez le feu, et de l'OAS.
Le 24 Juin 1962, je rejoignais la 2ème CAST. Ayant une formation en droit et ne désirant pas spécialement être chauffeur, le Capitaine Blervaque nous demanda, avec mon copain Joël Sapin, de remplacer au service des effectifs, les 2 personnes libérables. Etant lui-même l'officier des effectifs, j'étais donc en ligne directe avec lui pour tout ce qui concernait ce poste, Joël Sapin , de formation comptable, étant chargé de la Solde.
Nous habitions dans une chambre au 1er étage, en dehors du dortoir, et avions organisé notre petite vie tranquille, presqu'en dehors de l'unité pour ainsi dire. Malgré nos grades de Brigadier Chef, nous échappions à la garde, sur ordre du capitaine Blervaque, afin d'être disponibles en permanence.
Je pus participer à une mission de repli d'un petit poste de la légion à In Amenas/Edjeleh et en rapporter quelques photos.
Je fus libéré sur place à Laghouat, à fin Juin 63 pour rentrer en France par l'aéroport d'Alger.

 

Joël SAPIN

Joel Sapin

De la classe 62/1B, et de formation comptable, je m'occupais de la solde à la 2ème CAST, comme,l'avait fait à une date antérieure,Pierre LHEZ. En tant que Brigadier-chef, avec Jean-Marie THOMAS, nous menions une petite vie tranquille, à la compagnie, et avons pu néanmoins ramener quelques photos d'une mission sur In Amenas.

Souvenir de permission (A Jean-Marie THOMAS, qui a décidé de ne pas connaître ça)*

Novembre 1962 : première et unique permission depuis le 5 mars 1962, date de mon incorporation à Rueil-Malmaison (aujourd'hui département des Hauts de Seine)

Dès mon arrivée chez moi, à Paris, il est de règle, et même, "impérativement obligatoire", d'aller faire signer mon ordre de permission à la Caserne DUPLEIX, (où est basé le CIT 151)dans le XVIIIème arrondissement (au nord de Paris).

Seul moyen de transport : le Métro.

Pas question de me rendre dans cette caserne autrement qu'en uniforme.

Me voilà donc dans une rame de métro revêtu de la tenue "46" en drap kaki, et par dessus, non pas une capote comme la plupart des militaires de cette époque, mais de deux burnous superposés : un blanc et un bleu.

Sur la tête, le képi gris-bleu à galon doré (celui de Brigadier-chef).

Pas besoin de dire que je ne passe pas inaperçu!

Mais dans le métro parisien, même en novembre, ainsi vêtu, on a vite très chaud.

Donc après quelques stations, je descends, et décide d'ôter les burnous et de les porter sur le bras.

Puis je monte dans la rame suivante. Alors, là........ ce sont des dizaines de regards qui convergent vers moi, car sur la manche gauche du blouson est cousu un badge rouge, bien voyant "SAHARA".

Sur les épaules, des épaulettes rouge vif avec deux chevrons jaunes et un doré me faisant apparaître comme un acteur d'une opérette d'Offenbach!!!!

Les hommes - qui avaient également été militaires - me demandent ce qu'était ce grade, car sur les épaulettes, il y avait normalement des barrettes d'Officier et non des chevrons, mais j'étais trop jeune (20 ans) pour être Capitaine.

Et, enfin, j'entendis une dame dire à sa voisine -discrètement - "le Sahara, fait bien partie de l'Algérie? Je ne savais pas que nous avions encore des soldats là-bas."

Est-il besoin de préciser qu'en effet, l'Algérie était indépendante depuis cinq mois et la 2ème CAST ne sera rapatriée en métropole qu'en septembre 1963 depuis LAGHOUAT où elle s'était repliée.

Inutile de préciser que mon temps de permission, je l'ai passé habillé en civil!!!!!

*Nota : Jean-Marie THOMAS, Brigadier-chef au Service des Effectifs (62/1B) avait en effet décidé pour sa part de ne pas profiter d'une permission de détente, mais de passer tout son temps d'une seule traite en Algérie, afin de partir en permission libérable plus tôt.

st-ex

Poème de Joël SAPIN

***

Si, parmi ta famille, tes amis, tes copains,

Tu vois un homme fixer un horizon lointain,

Horizon sans limite qui seul lui appartient,

Peut-être est-ce un marin, ou bien un Saharien.

 

Il a gardé un lui un fond de nostalgie,

Des milliers d'étoiles brillantes filant dans la nuit,

Des palmiers dattiers, du sable, des dunes, des puits,

Des puits qui donnent l'eau fraîche, mais ceux d'or noir aussi.

 

Que tu sois engagé, ou que tu sois appelé,

Vents de sable et soleil, nous devions supporter.

Pour toi c'était un choix, un devoir, un métier.

Pour moi, c'était l'espoir de m'en tirer entier.

 

SAHARIEN, souviens-toi de ce désert si vaste.

Tu y vivais rudement, sans luxe et sans faste,

Un peu comme les Berbères, attachés à leurs caste,

Tu étais SAHARIEN.....SAHARIEN Deuxième CAST!

 

Joël SAPIN, Brigadier-chef 62/1B à OUARGLA

 

Joseph CHAPUY

 

Appelé du contingent (classe 60 1/B),il rejoint l'Algérie au départ de Marseille le 7 mai 1960, par bateau et arrive au CIT 160 à Béni Messous le 8 mai.

Il effectue ses classes et obtient le permis de conduire militaire VL/PL le 24 juin 1960.

Il est muté le 1/9/1960 à la 2ème CAST à Ouargla, et affecté au Peloton 1 transport GLR Berliet.

Dès lors, il effectue des missions de transport dans l'extrème sud saharien vers Djanet, Amguid, In Amguel, et vers Touggourt au Nord.

Le 13 décembre 1960, il rejoint Fort Flatters avec el P1 et tout le détachement et est implanté auprès du 10ème CSM jusqu'au début du 2ème trimestre ; puis le détachement est transféré à côté du services des essences à la place du 3èmeBILA, jusqu'à son retour en métropole. Employé comme cuisinier au début, vu ses qualifications civiles, il remplacé poar Claude Pizza, et affecté définitivement au transport avec son GLR pour des missions vers Fort Thiriet, In Aménas, Fort Polignac, Djanet etc...

Nommé Brigadier le 1/3/1962, il embarque à Bône pour Marseille par bateau et après une permission libérable, il retrouve la civile le 8 août 1962.

Reprenant l'activité de son père, il décéda brutalement le 14/12/1985 laissant une veuve et trois enfants.

Il était toujours jovial, d'une grande gentillesse, doté d'un très bon esprit, il était apprécié de tous, et tous les anciens l'ayant connu se souviennent du lui et de sa grande camaraderie.

 

Serge Louis Hauss

De la classe officielle 59 2/A, je fus intégré à la classe 59 2/B après un sursis de 6 mois. Mon parcours militaire commença à la caserne Charasse à Courbevoie, puis sur le Sidi Ferruch, direction Alger, et le CIT à Beni Messous le 12/11/59, haut lieu d'instruction pour effectuer ses classes. Le 16 Mars 1960, je fus affecté à la 2ème CAST sous le commandement du Capitaine LAFONT, qui accepta mes explications de ne pas vivre en caserne et de faire plutôt de la piste afin de me sentir libre.

Je fis partie du 3ème peloton GBO avec les MDL Chef Reider et Boussereau. J'ai terminé mon temps militaire à la 2ème CAST comme magasinier au Château d'eau, pour être définitivement libéré le 12 janvier 1962.

Je me souviens des copains d'alors, Weiss, Molierac, Munier.

Daniel MALAGOLA

Je suis de la classe 57 1/A (né le 21/2/1937 à Lyon), mais sursitaire. J'ai été incorporé avec la classe 59 1/A, le 1er mars 1959 au CIT 159 à Carpiagne, un centre d'instruction situé entre Marseille et Cassis, mais dans l'arrière pays. Après 4 mois de classes, je suis parti pour l'Algérie où je suis arrivé le 13/7/59.

Dirigé vers El Goléa, via Djelfa puis Laghouat, je suis arrivé à la CCR 214 le 17/7/59. Affecté au peloton de Ouargla, j'ai suivi un stage radio à la compagnie de transmission locale.

Footballeur, je m'entrainais avec l'équipe de la 2ème CAST.

Remarqué par le Capitaine Ali Lafont, ce dernier a tout fait pour que je sois muté à la 2ème CAST. C'est devenu officiel le 1/2/1960, au grand dam du Capitaine Tignères, commandant la CCR 214.

Après quelques matchs de foot, et notamment en gagnant la coupe des oasis contre (ironie du sport), la CCR 214, et après beaucoup de missions comme radio, (nous n'étions que 3 radios itinérants à pouvoir travailler sur "angre9", donc la cadence des missions était assez élévée, ce qui me convenait bien, la vie au quartier me pesatit un peu), j'ai été libéré le 19/6/1961 via Touggourt, Phillippeville, Marseille et enfin Lyon.

 

Jacky REIDER

Admis à l'EAT de Tours le 20 Octobre 1952, poursuit le peloton d'E.G.et nommé Brigadier le 1er Mars 1953, il rejoint le G.T. 506 puis le 129ème Escadron du Train, il sera nommé Maréchal de Logis le 1er Mai 1953.

Muté au 517 ème Bataillon de Marche du Train à Fez (Maroc) en Février 1956, il rejoint la 557 Cie du Train en Mauritanie en Septembre 1956.

Nommé Maréchal des Logis-Chef en Janvier 1958, il rejoint la 2ème Cie Auto-Saharienne de Transport à Ouargla le 3 Mars 1959.

Il remplira les fonctions de régulateur aérien à l'Etat Major des Oasis puis rejoindra le peloton de GBO n°2, jusqu'en Mars 1963, où il retrouvera la métropole à Evreux.

Admis à suivre le stage des Sous-Officiers mécaniciens de l'ALAT à Bourges, il sera muté sur la Base ALAT de Valence puis à Tours-Sorigny en tant qu'Artilleur au Peloton Alat des Ecoles de l'EAT.

1976 sera le départ vers le civil au grade d'Adjudant-Chef après 24 ans de service.

Le 2 Décembre 1997, il décèdera à Evreux à 64 ans.

Jean-Paul BOUSSEREAU

Engagé 3 ans au titre de la 2ème CAST de Ouargla, le 01/07/1956, j'ai rejoint le CIT 160 à Béni Messous, par le bateau Ville d'Oran puis par le train jusqu'à Alger.

Durant mes classes, j'étais au P.E.G.

Le 9/11/56, je rejoins la 2ème C.A.S.T.

Affecté chauffeur au peloton Etat Major de la Zone.Est.saharienne, j'ai conduit divers Généraux et également le Général De Gaulle lors d'une tournée dans les territoires du Sud.

Nommé Brigadier le 1/4/57 puis MdL le 1/7/57, je suis affecté au P3 GBO.

J'ai donc effectué diverses missions dans l'extrême sud de la Z.E.S. : Fort Flatters, Fort Thiriet, In Aménas, Amguid, Djanet, Tamanresset, dont l'Assekrem.

En 1958/59, je suis allé avec le Lt Marion à Bône récupérer 8 GBO neufs qui arrivaient directement des Usines Berliet de métropole, pour le P3.

Au cours du 1er semestre 59, j'ai participé durant 45 jours, à la grande opération qui se déroulait dans le Grand Erg Oriental, et j'ai d'ailleurs obtenu la Médaille de la Valeur Militaire le 18/6/59.

Promu MdL/Chef le 1er Avril 61, je quitte la 2ème CAST en juin 62 pour rejoindre le BTIM à Marseille, puis en Mai 63, l'Ecole des Sous-Officiers de SAINT-MAIXENT où j'ai terminé ma carrière Adjt/Chef le 31/12/73.

 

Henri LEDENTU

Engagé volontaire pour le Maroc le 13 Octobre 1953 à la 23ème CDT à FES.

J'ai passé plus de 4 années sur ce territoire avant de rejoindre en 1958 le Groupe de Transport 515 en Algérie à Méchéria près de Colomb Béchar.

C'est en 1959 que je regagne le Sahara à la 2ème CAST où un camarade du Maroc, Claude Savary m'accueille d'une façon dont je me souviendrai longtemps. Ayant une formation comptable, c'est au magasin d'habillement et au foyer des sous-officiers avec mes inoubliables Boudia et Boutouga que j'ai exercé mes fonctions. J'ai passé 3 années dans le sud saharien et effectué en touriste des missions à Djanet et Tamanrasset en passant aussi à Fort Flatters, Hassi Messaoud et El Goléa où reposait le Père de Foucault.

De ma carrière militaire, je conserve de cette région, un souvenir que j'aime à rappeler avec les anciens tels que les famille Saint-Germain, Carisey, Boussereau, Munier.

Au Crès (34920), j'avais retrouvé à Montpellier, le Lieutenant Dupin et le MDL Veyrack du Gard, tous deux maintenant décédés depuis de nombreuses années.

En 1962, à mon retour d'Algérie, Gisèle une vosgienne est devenue mon épouse et de notre union sont 3 enfants dont l'un avait à la naissance 2 sifllets. L'un pour avoir à son tour 2 filles et l'autre pour devenir arbitre international de football, ce qui m'a permis de retrouver beaucoup d'anciens de mon temps militaire qui a pris fin en 1976 avec le grade de Major.

Je remrcie mon ami Jean Cauz qui m'a fait revivre par internet les bons moments passés à la 2ème CAST et qui resteront les plus beaux souvenirs de ma carrière militaire.

 

 

 

 

 

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